La Plateforme canadienne de neurosciences ouvertes facilitera la diffusion et la publication de données scientifiques
De nos jours, la recherche en neurosciences permet de recueillir des quantités astronomiques de données auxquelles les scientifiques ont recours pour déceler des fils conducteurs susceptibles de les orienter vers de nouvelles pistes de recherche, qu’il s’agisse des premiers signes physiologiques de la maladie d’Alzheimer ou de nouvelles cibles médicamenteuses susceptibles de freiner la neurodégénérescence. Ces données doivent toutefois être stockées, traitées et diffusées efficacement.
Afin de faciliter l’accès à des données essentielles et de demeurer fidèle à sa vocation de chef de file dans le domaine de la science ouverte, le Neuro s’est joint à la Plateforme canadienne de neurosciences ouvertes (PCNO), un nouveau partenariat de partage de données qui permettra de lever les obstacles à la collaboration et de faciliter la diffusion des données parmi les neuroscientifiques au Canada et à l’étranger.
Ce partenariat a été lancé aujourd’hui dans le cadre d’un événement où Santé Canada et la Fondation Brain Canada ont annoncé conjointement l’octroi d’une subvention de 10 millions de dollars – par l’entremise du Fonds canadien de recherche sur le cerveau – en vue de la création de la PCNO. La subvention a été annoncée par M. David Lametti, député de LaSalle – Émard – Verdun et secrétaire parlementaire du ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, en présence de Mme Suzanne Fortier, principale et vice-chancelière de l’Université McGill, du Dr Guy Rouleau, directeur du Neuro, et de Mme Inez Jabalpurwala, présidente et chef de la direction de la Fondation Brain Canada.
Les découvertes les plus utiles sont souvent le fruit d’une analyse d’ensembles de données de diverses natures, notamment des données génétiques et comportementales ainsi que des données d’imagerie cérébrale. Grâce à la PCNO, d’éminents neuroscientifiques de partout au Canada mettront en commun des données provenant de diverses sources, maximisant ainsi les possibilités de percées scientifiques susceptibles d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’une maladie neurologique. La PCNO réunira de nombreuses formes de données au sein d’une structure nationale qui regroupera plusieurs bases de données institutionnelles afin de faciliter l’accès aux données et leur réutilisation.
En plus de permettre le partage de données existantes, la PCNO aidera les chercheurs à stocker, à analyser et à diffuser de nouvelles données scientifiques. Ils disposeront de 8 000 à 10 000 téraoctets de capacité de stockage alloués par Calcul Canada, et la Plateforme offrira un réseau pour la formation interdisciplinaire.
Afin de favoriser la mise au point de médicaments, la PCNO diffusera les résultats préliminaires de diverses études auprès de ses partenaires des milieux universitaire et pharmaceutique, et ce, par l’entremise de l’Institut de science ouverte Tanenbaum du Neuro. Cette initiative permettra aux chercheurs de gagner du temps et d’économiser des ressources précieuses en leur évitant de réaliser de nouveau des essais cliniques qui se sont révélés infructueux. Les partenaires seront également invités à rendre les résultats de leurs travaux accessibles à tous afin d’en maximiser la portée, plutôt que de les publier dans des revues protégées par un verrou d’accès payant.
« La PCNO permettra de combler un vide au sein du milieu de la recherche en neurosciences au Canada », affirme le Pr Alan Evans, directeur scientifique de la Plateforme et chercheur au Neuro. « Nous disposons d’une quantité phénoménale de données dans plusieurs disciplines, mais il subsiste encore trop d’obstacles à l’accessibilité et à la collaboration. La PCNO permettra de lever ces obstacles. »
La PCNO regroupe des chercheurs œuvrant au sein des universités suivantes : Université de la Colombie-Britannique, Université Simon Fraser, Université de Calgary, Université de l’Alberta, Université Western, Université Brock, Université de Toronto, Université York, Université Queen’s, Université Concordia, Université McGill, Université de Montréal, Université de Sherbrooke, Université Laval et Université Dalhousie.
Le 20 février 2018