Source: l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM)
Dans le cadre de la mobilisation mondiale face à la COVID-19, l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) a adapté ses installations pour répondre aux besoins de la communauté scientifique en matière de tests moléculaires. Le laboratoire de confinement niveau 3 (NC3) de l’IRCM a récemment été rehaussé et certifié pour permettre aux chercheurs d’évaluer des agents présentant un potentiel thérapeutique contre des pathogènes dangereux comme la SARS-CoV-2.
Le laboratoire NC3 offre non seulement des infrastructures sécuritaires pour l’expérimentation in vitro et in vivo, mais également l’accès à un ensemble d’expertises de classe mondiale, tant en biologie cellulaire que moléculaire.
« C’est un projet important, car si l’on veut arriver à contrer la COVID-19 dans un avenir proche, il nous faut être en mesure de développer des modèles d’infection et tester divers agents, incluant des petites molécules, ayant des activités antivirales. Pour des raisons de sécurité évidentes, cela prend des installations spéciales et de l’expertise. À l’IRCM, nous avons la chance de réunir ces ressources sous un même toit. C’est une grande richesse pour la communauté scientifique québécoise », déclare Éric A. Cohen, chercheur à l’IRCM, professeur titulaire à l’Université de Montréal et professeur associé à l’Université McGill, reconnu internationalement pour ses travaux sur le VIH.
Plusieurs projets comptent sur ce laboratoire pour approfondir leurs travaux autour de la COVID-19. C’est notamment le cas de Nabil G. Seidah, chercheur de l’IRCM, professeur titulaire à l’Université de Montréal et professeur associé à l’Université McGill, dont l’équipe étudie la Furine, une enzyme qui pourrait représenter une cible de choix pour prévenir et contrôler l’infection. Ses travaux de recherche font d’ailleurs l’objet d’une collaboration avec Éric Cohen. « C’est le grand avantage de ce projet. Avec la proximité de plusieurs expertises au sein de l’IRCM, de fructueuses collaborations se sont rapidement mises en place pour optimiser les résultats des travaux de recherche. Dans notre cas, la collaboration était évidente, » explique Nabil G. Seidah.
Cette nouvelle infrastructure de l’IRCM a rapidement suscité l’intérêt de plusieurs chercheurs québécois qui travaillent avec acharnement pour contrer la COVID-19. Elle a également attiré l’attention de partenaires au-delà des frontières québécoises, tant auprès d’institutions de recherche que de l’industrie.
Le 18 août 2020