L’initiative Réseau de réseaux – Services intégrés pour les jeunes relie des centres de services partout au pays afin de créer un système de santé apprenant qui améliorera la santé des jeunes

Les études démontrent que 75 % des problèmes de santé mentale se manifestent avant l’âge de 25 ans. De toute évidence, le soutien en matière de santé mentale et d’utilisation de substances psychoactives revêt une importance capitale : il faut veiller à ce que les jeunes disposent du soutien dont ils ont besoin, au moment et à l’endroit où ils en ont besoin.

Des centres de services intégrés pour les jeunes (SIJ) existent déjà partout au pays, et le moment est maintenant venu de les relier pour assurer aux jeunes un accès équitable à une gamme de services qui favorisent la santé, comme des soins primaires, du soutien par les pairs et du soutien au travail et aux études.

C’est dans cette optique que l’honorable Carolyn Bennett, ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé, a annoncé aujourd’hui un financement de 18 millions de dollars pour des projets portant sur l’intégration des services liés à la santé mentale et à l’utilisation de substances psychoactives chez les jeunes. Dans le cadre de ce financement, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) investissent un million de dollars dans la mise sur pied d’un « réseau de réseaux » pancanadien, connu sous le nom de Réseau de réseaux – Services intégrés pour les jeunes (RR-SIJ). En outre, les IRSC et des partenaires du secteur philanthropique verseront plus de 15 millions de dollars pour élargir le RR-SIJ à l’ensemble du pays, et Santé Canada a octroyé près de 2 millions de dollars au Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) afin qu’il collabore avec le RR-SIJ et d’autres partenaires à la création d’un cadre et d’une infrastructure de données pour les SIJ au Canada.

Fruit d’une collaboration entre le gouvernement du Canada, des partenaires et des chercheurs de toutes les provinces, de tous les territoires et de diverses communautés autochtones, le RR-SIJ aidera les jeunes à obtenir les services dont ils ont besoin. L’initiative permettra de créer un réseau de systèmes de santé apprenants qui mettra à profit les résultats de recherche, les données et l’expérience des jeunes pour orienter les processus, les politiques et les pratiques de manière à favoriser l’équité en santé et à améliorer la prestation des services.

Les réseaux provinciaux de SIJ profiteront en outre du cadre et de l’infrastructure de données qui découleront du financement de Santé Canada. Ces éléments assureront la cohérence des données recueillies dans tous les réseaux par l’établissement de mesures communes, de cadres d’évaluation, de modèles de gouvernance et d’éléments de base en vue d’une plateforme numérique. Les besoins des jeunes et les retombées des services seront ainsi mieux compris, ce qui aidera le pays à mettre au point et à l’essai de nouveaux services. Résultat : les services pourront être adaptés plus efficacement en cas de crise. Les fonds investis aideront par ailleurs à structurer les futurs programmes de SIJ, comme des services axés sur les besoins des jeunes marginalisés.

Citations

« La pandémie a entraîné une hausse sans précédent des problèmes de santé mentale et d’utilisation de substances psychoactives chez les jeunes au pays, et le modèle de SIJ a fait ses preuves face à ce genre de crise. En aidant le RR-SIJ à atteindre son objectif de regrouper une grande variété de services et de perspectives de jeunes, de fournisseurs de soins, de partenaires, de chercheurs et de personnes ayant un vécu expérientiel, nous mettons à la disposition de tous les jeunes les soins intégrés dont ils ont besoin pour s’épanouir et réussir. »

L’honorable Carolyn Bennett
Ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé

« L’Ontario prône depuis longtemps l’intégration des services pour les jeunes. Le modèle de SIJ joue d’ailleurs un rôle clé dans notre plan décennal de 3,8 milliards de dollars, intitulé Vers le mieux-être : il permettra d’aplanir les obstacles qui entravent l’accès aux soins et d’investir en amont dans la création d’espaces sûrs pour les jeunes de la province. En reliant nos 22 centres de SIJ à ceux des quatre coins du pays, nous contribuons fièrement à l’infrastructure de données commune du RR-SIJ, ce qui aidera les chercheurs et les responsables des politiques à prendre des décisions éclairées sur la façon d’assurer aux jeunes une transition réussie vers la vie adulte. »

L’honorable Michael A. Tibollo
Ministre associé délégué à la Santé mentale
 et à la Lutte contre les dépendances

« Cette initiative est l’aboutissement d’une décennie de collaborations et de partenariats qui se situe dans le prolongement du travail extraordinaire réalisé par ACCESS Esprits ouverts, Foundry, les Carrefours bien-être pour les jeunes de l’Ontario et Aire ouverte. Le RR-SIJ des IRSC rassemblera les 13 provinces et territoires pour mettre sur pied le tout premier système de santé apprenant pancanadien, qui tirera parti de la recherche, des données probantes et de l’expérience des jeunes pour offrir des services intégrés et accessibles à toute la jeunesse canadienne. Au bout du compte, le RR-SIJ fera en sorte que personne entre l’âge de 12 et 25 ans ne se retrouve dans l’impossibilité d’obtenir les services sociaux et de santé dont il a vraiment besoin. En plaçant les jeunes au centre de l’action, nous leur donnons les moyens de prendre leur avenir — et leur santé — en main. »

Dr Samuel Weiss
Directeur scientifique, Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des IRSC

« Les SIJ ouvrent la voie à la prestation de services de santé mentale accessibles et adaptés à la culture pour les jeunes au Canada. Avec nos partenaires, le Partenariat Bell-FGB et Objectif avenir RBC, nous sommes ravis de soutenir l’initiative RR-SIJ, qui vise à faire en sorte que les centres de SIJ jouent pleinement leur rôle en assurant un accès et des résultats équitables pour les jeunes et leur famille. L’initiative RR-SIJ s’inspire du concept de “système de santé apprenant”, qui met à profit les données et l’expérience pour générer et mobiliser des connaissances en vue d’accroître l’efficacité des services destinés aux jeunes. Cette approche s’annonce très prometteuse pour l’amélioration de la qualité des services de santé mentale offerts à la jeunesse canadienne. »

Ian Boeckh
Président, Fondation Graham Boeckh

« Le réseau autochtone de SIJ s’appuie sur les efforts considérables déployés par ACCESS Esprits ouverts, particulièrement son conseil autochtone, et l’inclusion de ce réseau dans le RR-SIJ contribuera à l’épanouissement des relations et des collaborations entre les groupes autochtones et les centres de SIJ dans tout le pays. Le réseau permettra de continuer à mettre sur pied et à appuyer des services de soutien en santé mentale opportuns, axés sur la communauté et adaptés à la culture pour les jeunes autochtones. »

Dr Christopher Mushquash
Professeur et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la santé mentale et la toxicomanie chez les Autochtones, Université Lakehead

« Issu d’une collaboration entre le ministère de la Santé et des Services sociaux, des jeunes, des familles, des prestataires de services, des organismes communautaires et des chercheurs de tout le Québec, le RR-SIJ renforcera la collaboration et le réseautage autour du projet Aire ouverte, qui est un réseau de services intégrés pour les jeunes (SIJ) au Québec. Je suis ravie qu’Aire ouverte, un endroit destiné aux jeunes de 12 à 25 ans, vise à améliorer l’accès à des services adaptés pour les jeunes, particulièrement ceux vulnérables ou qui n’ont pas tendance à consulter. En cela, Aire ouverte ressemble au réseau pancanadien ACCESS Esprits ouverts sur la santé mentale des jeunes, la première initiative de la Stratégie de recherche axée sur le patient des IRSC lancée en 2014. Il est inspirant de constater que la santé mentale des jeunes Canadiens atteint désormais la masse critique et crée des synergies grâce au RR-SIJ, qui réunit tous les SIJ provinciaux et le réseau autochtone. »

Srividya N. Iyer, Ph. D.
Professeure agrégée, Département de psychiatrie, Université McGill
Chercheuse, Centre de recherche Douglas

« Un quart des jeunes au Canada sont touchés par des problèmes de santé mentale ou d’utilisation de substances psychoactives, et nous sommes convaincus que ces jeunes devraient pouvoir facilement accéder à des services de soutien communautaires. Ce financement des IRSC est l’occasion de collaborer avec des organismes de tout le pays à la création d’un système de santé apprenant qui améliorera la vie des jeunes de la Colombie-Britannique et d’ailleurs. Au nom de toute l’équipe de Foundry, nous sommes infiniment reconnaissants au gouvernement fédéral d’investir dans les services intégrés pour les jeunes et de l’appui soutenu du gouvernement de la Colombie-Britannique, de Providence Health Care, de la Fondation de l’hôpital St-Paul et de l’Université de la Colombie-Britannique. Nous tenons également à souligner que tout ce travail serait impossible sans le dévouement des jeunes et des aidants qui s’efforcent d’améliorer notre système de santé.

Nous partageons l’enthousiasme de nos partenaires des quatre coins du pays. Ensemble, nous transformons et améliorons constamment la santé et le bien-être des jeunes, des familles et des aidants au Canada. »

Dr Steve Mathias, directeur général, et Dre Skye Barbic, scientifique en chef
Foundry

« L’accès à des services de qualité conçus en collaboration avec les jeunes et leur famille permet non seulement d’améliorer la santé des jeunes, mais aussi de favoriser l’équité partout au pays. Tous les jeunes et les familles ont droit à de tels services, et c’est pourquoi nous comptons sur le RR-SIJ pour nous aider à mettre en place des mesures de soutien inclusives et efficaces. Par ces investissements conjoints, les secteurs public et caritatif ne laissent planer aucun doute sur l’importance de favoriser l’épanouissement de la jeunesse. Les Carrefours bien-être pour les jeunes de l’Ontario se réjouissent de la vision adoptée par ces partenaires et de leur dévouement envers les jeunes et les familles. »

Dre Jo Henderson
Directrice générale, Carrefours bien-être pour les jeunes de l’Ontario, et directrice, Centre Margaret et Wallace McCain pour la santé mentale des enfants, des jeunes et de leur famille, Centre de toxicomanie et de santé mentale

« L’établissement d’un cadre et d’une infrastructure de données pour les SIJ au Canada est un premier pas vers la mise en place d’une plateforme nationale sécurisée et évolutive qui permettra l’échange en temps réel de données sur la santé mentale et accélèrera la mise en commun des connaissances dans le cadre d’un système de santé apprenant pancanadien axé sur la santé mentale des jeunes. »

Dr Sean Hill
Directeur, Centre Krembil de neuroinformatique, Centre de toxicomanie et de santé mentale

Faits en bref

  • Les SIJ sont souvent perçus comme un ensemble de principes directeurs pour la prestation de soins aux jeunes, en général âgés de 12 à 25 ans.
  • Voici les types de services généralement offerts par les centres de SIJ :
    • santé mentale;
    • counseling sur l’utilisation de psychotropes;
    • soins primaires;
    • soutien pour la famille et les pairs;
    • santé sexuelle;
    • soutien à l’emploi et aux études;
    • utilisation du système de santé;
    • aide au logement et autres services sociaux et communautaires;
    • guérison traditionnelle autochtone et pratiques culturelles.
  • Le RR-SIJ est le fruit d’un partenariat entre les IRSC, la Fondation Graham Boeckh, le Partenariat Bell-FGB et la Fondation RBC par l’intermédiaire d’Objectif avenir RBC. De nouveaux partenaires se joindront au RR-SIJ à mesure qu’il évoluera.
  • Ce financement initial d’un million de dollars sera partagé entre les trois réseaux provinciaux les mieux établis — Foundry (en anglais seulement) en Colombie-Britannique, les Carrefours bien-être pour les jeunes de l’Ontario et Aire ouverte au Québec — ainsi qu’un réseau autochtone qui regroupe les sites d’ACCESS Esprits ouverts dans les communautés inuites et des Premières Nations où la recherche et la prestation des services sont guidées par un conseil autochtone reconnu.