Un projet de 3,3 millions de $ codirigé par le Dr Christoph Borchers, biochimiste à l’Université de Victoria, vise à analyser l’expression et la fonctionnalité des protéines associées au cancer. Dans certains cas, cette analyse contribue de façon importante à l’évaluation de l’efficacité des traitements médicamenteux.
« Notre technologie fait appel aux anticorps et à la spectrométrie de masse pour trouver différentes formes de la protéine Akt dans un seul test, dans l’espoir de détermineroù un médicament contre le cancer est efficace et où il ne l’est pas, explique le Dr Christoph Borchers, directeur du Centre de protéomique de Genome BC et de l’Université de Victoria. Nous utilisons le médicament anti-cancer AZD536m, actuellement en développement clinique par AstraZeneca, pour prouver que ce test fonctionne. Il a été démontré que l’AZD536 peut empêcher la croissance des tumeurs par inhibition de l’Akt, mais seulement chez certaines personnes. Ce projet pourrait en permettre une meilleure utilisation ».
Les recherches sont dirigées conjointement par le Dr Gerald Batist, le Centre du cancer Segal, l’Hôpital général juif, l’Université McGill, et le partenaire utilisateur, AstraZeneca. Ce projet aidera, à terme, à identifier les patients avec les types particuliers de protéine recherchés et à déterminer quels sont les plus susceptibles de bénéficier de l’AZD536. S’il est réussi, le projet permettra l’élaboration d’un test diagnostique qui pourra ensuite être commercialisé par la compagnie MRM Proteomics Inc., établie à Victoria. Ce test pourrait être utilisé en clinique pour le diagnostic des patients atteints d’un cancer colorectal et d’autres types de tumeur, pour déterminer quels sont ceux qui répondront le mieux aux inhibiteurs de l’Akt comme l’AZD536.
« La capacité de pouvoir évaluer la réponse des patients aux médicaments permettra de leur offrir les traitements les plus efficaces et d’éviter des traitements coûteux moins appropriés et possiblement toxiques, soutient le Dr Pascal Spothelfer, président-directeur général de Genome British Columbia.Nous sommes très heureux de contribuer à ce projet de recherche majeur en protéomique dans le but d’optimiser les soins en oncologie, d’améliorer la qualité de vie des patients et de permettre des économies de plusieurs millions de dollars par année en santé. »
La capacité d’utiliser la protéomique de pointe pour identifier les patients les plus susceptibles de bénéficier de certains traitements pourrait également aider le Canada à attirer des investissements en biopharmaceutiquepourdévelopper davantage les biomarqueurs à base de protéines.
Le projet Second Generation Diagnostics: iMALDI-based Assays for Protein Activity to Improve Patient Selection for Therapeutic Akt Inhibitors in Cancer Treatment est financé par le PPAG (Programme de partenariats pour les applications de la génomique) qui permet de réunir des chercheurs universitaires et des utilisateurs dans les secteurs privé et public afin de promouvoir des solutions de génomiquepour relever les défis ou réaliser les possibilités qui se présentent aux utilisateurs. Genome British Columbia, Génome Québec, AstraZeneca, Mitacs et MRM Proteomics fournissent des fonds supplémentaires pour ce projet.
Le 12 juillet 2016