Une procédure non invasive permet aux patients de vivre sans crainte d’hypoglycémie grave et même sans injections d’insuline.

Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est fier d’annoncer sa désignation officielle, par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), comme premier établissement de la province à offrir la greffe d’îlots de Langerhans (ou transplantation d’îlots pancréatiques) au Québec, une procédure non invasive qui constitue un progrès important dans le traitement du diabète de type 1. Le CUSM a été le chef de file du développement de cette expertise médicale unique au Québec, grâce au travail dévoué de ses équipes de recherche et équipes cliniques.

Le diabète de type 1 résulte de l’incapacité du pancréas à produire suffisamment d’insuline, ce qui peut entraîner une perturbation importante de la régulation de la glycémie dans l’organisme. Cette maladie nécessite une surveillance à vie de la glycémie et des injections quotidiennes d’insuline pour prévenir de graves complications à long terme, comme la cécité, les accidents vasculaires cérébraux, l’insuffisance rénale et les maladies cardiovasculaires. La greffe de cellules d’îlots de Langerhans corrige cette condition chez les patients gravement malades. On estime que 300 000 Canadiens vivent avec le diabète de type 1.

En 2015, le CUSM a effectué la première greffe d’îlots de Langerhans au Québec, une procédure où les îlots de Langerhans, les grappes de cellules pancréatiques qui produisent l’insuline, sont isolés du pancréas d’un donneur et perfusés dans le foie d’un patient par un petit cathéter dans l’abdomen. Après quelques semaines seulement, le patient est capable de produire de l’insuline et devient finalement indépendant de celle-ci.

Le Dr Steven Paraskevas, directeur du programme de greffe de pancréas et d’îlots de Langerhans du CUSM, mène le Laboratoire de greffe d’îlots de Langerhans humains du CUSM, où les îlots sont isolés et évalués. Les connaissances et l’expertise développées dans ce laboratoire ouvrent la voie pour les travaux d’autres cliniciens.

« La croissance et le développement de ce programme sont le fruit de la collaboration entre de nombreux chercheurs et professionnels de la santé, soutenus par la vision et le leadership du CUSM, déclare le Dr Paraskevas. Nous tenons également à souligner la précieuse contribution de la Fondation du CUSM et de la Fondation de l’Hôpital général de Montréal, dont les dons nous ont permis de développer ce programme et d’être officiellement désignés comme l’hôpital offrant cette procédure pour le Québec. »

Une expansion des soins

Depuis la première intervention, l’équipe du CUSM dirigée par le Dr Paraskevas a continué à développer son expertise médicale au Laboratoire de transplantation d’îlots humains du CUSM, situé à l’Université McGill. Dix greffes ont été effectuées et leurs effets ont été soigneusement étudiés. La nouvelle désignation permettra au CUSM d’améliorer l’accès à cette procédure et de pouvoir traiter beaucoup plus de personnes.

« Nous sommes très fiers qu’après des années de travail et de persévérance, le CUSM soit en mesure de continuer à offrir cette thérapie qui change la vie, déclare la Dre Liane Feldman, chirurgienne en chef du CUSM. Cette procédure fait une différence notable dans la vie des patients diabétiques. Notre objectif est de faire croître le programme afin que davantage de Québécois puissent en bénéficier dans les années à venir. »

Le développement de ce programme clinique a bénéficié du soutien de la Fondation du Centre universitaire de santé McGill, de la Fondation de l’Hôpital général de Montréal, de l’Institut de recherche du CUSM, de Transplant Québec et de la Fondation canadienne pour l’innovation.