Source : HGJ

Chef de file international dans le domaine de la recherche et des soins aux personnes atteintes de cancer, le Centre du cancer Segal de l’HGJ a relevé le défi lié à la pandémie de coronavirus avec compassion et innovation.

Étant donné que les patients atteints de cancer sont plus susceptibles de développer une grave infection de la COVID-19, la première priorité consistait à limiter le nombre de patients qui devaient se présenter à l’hôpital.

Chaque fois que c’est possible, les patients ont l’occasion d’assister à des consultations vidéo avec leur oncologue comme alternative à des rencontres face-à-face. Le fait que le Centre avait déjà intégré les dossiers de santé électroniques a grandement facilité la transition qui permet aux médecins de travailler à distance.

Pour celles et ceux qui doivent être vus en consultation à la clinique, les rendez-vous sont échelonnés de façon à limiter le plus possible le temps passé dans les aires de réception. Toutes les normes de distanciation sociale sont strictement appliquées et les patients sont contrôlés pour la COVID-19 lorsqu’ils arrivent au Centre.

« Grâce aux ajustements que nous avons mis en œuvre, nous avons conservé la capacité de traiter tous nos patients atteints de cancer en toute sécurité », a souligné le docteur Gerald Batist, directeur du Centre du cancer Segal. « On se doit de féliciter nos infirmières et infirmiers exceptionnels qui innovent et offrent du soutien à nos patients alors que nous vivons cette nouvelle réalité. »

Les patients atteints de cancer qui ont reçu un test positif pour la COVID-19 doivent cesser leurs traitements jusqu’à ce qu’ils aient récupéré, selon une directive du ministère de la Santé et des Services sociaux, en raison de l’incertitude concernant les interactions entre les traitements contre le cancer et le virus. Ces patients sont suivis à distance par le biais d’une clinique virtuelle qui offre une surveillance personnalisée à l’aide de technologies de télésanté.

Les infirmières pivots en oncologie communiquent avec ces patients par Zoom pour qu’elles puissent les aider à prendre en charge leurs symptômes et offrir des interventions en temps opportun en cas de changements dans l’état du patient.

« Nous ne devons pas sous-estimer l’importance du soutien que l’on obtient de ces contacts étant donné l’isolement général du patient », souligne Erin Cook, codirectrice (exploitation) et coordonnatrice clinique administrative au Centre du cancer Segal. « Les patients se sentent rassurés par le fait qu’ils sont suivis de près et que leur bien-être est assuré en permanence. »

L’HGJ est un établissement partenaire d’un consortium international qui mène des recherches sur la COVID-19 et le cancer. Avec 80 autres centres de traitement du cancer, il étudiera les effets du coronavirus sur le cancer et vice versa. La première publication sur le registre de base est à venir.

« C’est incroyablement important », a déclaré le docteur Batist, « parce que nous avons besoin de plus de données pour déterminer quels types de cancers sont les plus touchés par la COVID-19, à quel stade et si certains traitements en particulier affectent la réponse du patient. Ce registre international vous aidera à répondre à ces questions urgentes. »

L’unité de recherche clinique du Centre du cancer Segal participe à un essai sur l’immunisation passive afin de déterminer si le plasma provenant de patients s’étant rétablis à la suite d’une infection par le coronavirus peut être utilisé pour aider les patients hospitalisés à se rétablir. La Dre Sarit Assouline, une hémato-oncologue, est à la tête de ce projet particulier.

« Puisque notre hôpital était à l’avant-garde en tant que leader dans le domaine de la santé numérique, notre adaptation à la pandémie s’est faite d’une manière assez fluide », a déclaré madame Cook, « et la pandémie, à son tour, a accéléré notre transition vers la santé numérique. »

« Quand tout sera terminé, je m’attends à ce que nous soyons en mesure d’intégrer ce que nous avons appris pour changer notre façon de fonctionner et améliorer l’expérience des patients. »

Le 13 mai 2020