Photo : K. Kendall/flickr
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Montréal, le 16 mars 2015 – Le Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement (CCNV) s’associe à la plateforme de recherche sur la démence du Conseil de recherches médicales du Royaume-Uni (Medical Research Council’s Dementia Platform UK ou DPUK) afin de partager des données et une expertise en recherche dans la lutte visant à mieux comprendre, traiter et prévenir la démence.

Cette collaboration transatlantique permettra de mettre en commun des quantités importantes de données en matière de santé et de soins de santé, recueillies dans le cadre de grandes études populationnelles au Canada et au Royaume Uni, avec des données cliniques et biologiques détaillées pour créer une ressource internationale de recherche sur la démence. Cet ensemble de mégadonnées permettra aux chercheurs d’avoir accès à une mine d’informations en matière de santé et de mode de vie provenant de différents milieux, notamment les résidences pour personnes âgées, qui s’avéreront essentielles pour mieux comprendre comment et pourquoi la démence se développe.

« Le CCNV a été créé dans le but de servir de catalyseur de la recherche sur la démence au Canada et de nous permettre de travailler de manière novatrice avec des collègues à l’échelle internationale », a déclaré le Dr Howard Chertkow, directeur scientifique du CCNV et chercheur clinicien à l’Institut Lady Davis de l’Hôpital général juif. « Cet accord permet d’exploiter l’expertise considérable du Canada dans le domaine de l’imagerie et de la génétique, ainsi que les mécanismes associés à l’harmonisation des données et il favorise la poursuite de recherches collaboratives multidisciplinaires plus approfondies avec des collègues du DPUK sur les causes et les remèdes potentiels contre la démence.  Le fait de travailler ensemble permettra à nos chercheurs d’avoir accès à une nouvelle et puissante source de données et nous fera progresser vers une harmonisation des données, ce qui permettra aux scientifiques provenant de différentes disciplines et de différents pays de collaborer comme jamais auparavant.

Cette annonce arrive le premier jour de la première conférence ministérielle sur l’Action mondiale contre la démence tenue par l’Organisation mondiale de la Santé à Genève. Des ministres du monde entier, ainsi que des experts provenant de communautés de recherche et clinique et d’ONG, se sont réunis pour la première fois pour discuter des problèmes mondiaux engendrés par la démence.

En unissant leurs forces, le CCNV et le DPUK combleront le fossé transatlantique en partageant efficacement des données par l’entremise de plateformes reconnues. Cet accord offrira donc davantage de possibilités de répondre aux questions scientifiques portant sur une gamme plus vaste de problématiques associées à la démence, telles que la prestation de soins à domicile et dans des centres de soins de longue durée.

La maladie d’Alzheimer et les autres types de démences constituent un problème de santé publique grandissant qui impose un fardeau important sur les personnes, les familles, les communautés et les économies du monde entier. Actuellement, 44 millions de personnes sont atteintes de démence dans le monde et ce nombre devrait presque doubler d’ici 2030 et plus que tripler d’ici 2050, selon le rapport mondial sur la maladie d’Alzheimer de 2014 de la fédération Alzheimer’s Disease International. De plus, le coût global de la démence, selon les estimations actuelles, s’élève à plus de 600 milliards de dollars par année et continue de grimper, note le rapport.