Selon une nouvelle étude réalisée par des scientifiques canadiens et britanniques, les conditions de vie familiales pendant l’enfance sont associées à des effets marqués sur l’ADN qui persistent jusqu’à l’âge mûr.

Réunissant des chercheurs de l’Université McGill, à Montréal, de l’Université de la Colombie-Britannique, à Vancouver, et de l’Institut de santé infantile du University College de Londres (UCL), l’équipe a examiné la méthylation des gènes associée à des facteurs sociaux et économiques du début de la vie. Les chercheurs ont découvert des différences marquées dans la méthylation des gènes entre les sujets ayant grandi au sein d’une famille aux conditions de vie très bonnes et ceux ayant connu des conditions très précaires. Plus du double des variations dans la méthylation étaient associées à l’effet combiné de la situation économique, des conditions de logement et du travail des parents (c’est-à-dire aux conditions vécues au début de leur éducation), plutôt qu’aux conditions socioéconomiques à l’âge adulte (1 252 variations, comparativement à 545).

Publiées en ligne aujourd’hui dans l’International Journal of Epidemiology, les données pourraient fournir des preuves importantes des raisons pour lesquelles les troubles de santé associés à une situation économique précaire peuvent perdurer la vie durant, malgré l’amélioration des conditions de vie par la suite. L’étude a entrepris d’explorer la manière dont les conditions vécues au début de la vie peuvent devenir « biologiquement intégrées » et ainsi continuer d’influencer la santé pendant toute la vie, de manière positive ou négative. Les scientifiques ont examiné la méthylation de l’ADN, une soi-disant modification épigénétique liée aux changements apportés dans l’activité des gènes, d’où les risques éventuels pour la santé.

Pour lire l’article intégral, veuillez visiter la Salle de presse de McGill.

Pour visualiser les conclusions dans le International Journal of Epidemiology, cliquez ici (anglais).

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