Source: CUSM
Le Dr George Thanassoulis, directeur de la cardiologie préventive et génomique au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), discute dans le cadre du Symposium sur la santé cardiovasculaire des femmes, le jeudi 31 octobre 2019, présenté par le CUSM en collaboration avec le Programme pour la sante cardiaque des femmes et la Fondation des maladies du cœur. (Vidéo en anglais, sous-titres français disponibles.)

Comment mesure-t-on un cœur en santé?

L’une des choses qui nous différencie au CUSM c’est notre intérêt soutenu à l’analyse des lipoprotéines – en abréviation,  l’ApoB. L’ApoB nous dit combien de particules de lipides il y a dans le sang. Nous savons maintenant que c’est en fait une meilleure mesure de risque de maladie cardiaque comparé aux autres marqueurs de cholestérol.

Un domaine émergent de l’analyse des lipoprotéines est la LP (a). Il s’agit d’un type de cholestérol génétique que la plupart des gens ne font pas de dépistage; ils ne savent même pas qu’ils ont un taux élevé de ce type de cholestérol, qui mène à des crises cardiaques. Au CUSM, nous mesurons cela de façon routinière.

Les femmes courent-elles moins de risques de souffrir d’une maladie cardiaque?

Actuellement, la façon de décider qui est traité est basée sur le risque de maladie cardiaque. Dans ces calculs, le fait d’être une femme réduit le risque. Ceci est un problème car la plupart des femmes finissent par être considérées à faible risque. Ces femmes peuvent avoir un taux de cholestérol élevé, mais ne vont pas se faire traiter parce que leur risque est « faible ».

Nous avons mis au point une approche qui considère l’avantage du traitement plutôt que du risque de la maladie. En utilisant cette approche basée sur les avantages, nous traitons des patients plus jeunes et aussi plus de femmes. Beaucoup de gens à travers le monde s’intéressent à cette approche parce qu’ils en voient la valeur.

Comment puis-je mieux prendre soin de mon cœur?

Il y a un grand nombre de changements quotidiens que les gens peuvent faire quand ils savent que leur ApoB ou leur LP(a) est élevé. Augmenter la quantité d’activité physique – cela peut être aussi simple que marcher. L’alimentation est une énorme controverse dans la médecine cardiovasculaire en ce moment. Quel est le meilleur régime alimentaire ? Nous en parlerons un peu au symposium…
Le Symposium sur la santé cardiovasculaire des femmes est une des nombreuses façons que nos experts en cardiologie démontrent leur passion pour l’innovation et l’éducation.

Le 29 octobre 2019