Par Maureen McCarthy

Ce financement, qui s’étale sur trois ans avec une possibilité de renouvellement pour deux autres années, met en lumière les 25 années d’expérience de la Pre Brown en bio-imagerie et son expertise dans les domaines de la microscopie de pointe, des normes, du contrôle de qualité et de l’analyse d’imagerie quantitative. Sous sa gouverne, l’ABIF est devenu l’une des plus grandes installations de bio-imagerie du Canada, établissant des liens autant au pays qu’ailleurs dans le monde. « Nous offrons des services à beaucoup de chercheurs de McGill et d’autres établissements », explique la Pre Brown qui, en plus de diriger l’ABIF, étudie les mécanismes moléculaires régissant la migration cellulaire. Elle est également professeure agrégée au Département de physiologie de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de McGill. « Nous formons des étudiants aux cycles supérieurs et au postdoctorat de diverses facultés, qui deviennent microscopistes. Sur ce plan, nous soutenons leurs recherches. La formation et l’enseignement représentent une grande partie de notre travail. La subvention de CZI nous aidera à maintenir l’ABIF, à conserver notre personnel hautement qualifié et à créer des ressources pour l’enseignement et la formation qui serviront aux chercheurs. »
La Pre Brown et les trois chercheurs en imagerie qui travaillent à temps plein avec elle forment de 250 à 300 personnes par année à l’utilisation de 15 plateformes de microscopie et de logiciels perfectionnés d’analyse d’images. L’équipe offre des consultations et des formations privées personnalisées, des ateliers interactifs et des cours de niveau avancé sur les plus récentes technologies. L’imagerie d’échantillons vivants fait partie de ses domaines d’expertise. « Beaucoup de chercheurs qui font appel à nous connaissent très bien la biologie et la pathologie cellulaires, mais c’est une tout autre histoire de capter des images d’un échantillon vivant au microscope », indique la Pre Brown. L’équipe peut conseiller et guider les chercheurs, ce qui leur épargne parfois des mois de travail. « Concrètement, nous simplifions et accélérons le rythme de la recherche, en plus d’assurer un haut degré de qualité », ajoute-t-elle.
L’équipe a également réussi à adapter ses services rapidement et efficacement pour respecter les restrictions qui découlent de la pandémie de COVID-19, afin de continuer à soutenir le mieux possible les chercheurs de McGill et d’ailleurs.
Selon la Pre Brown, ce sont les connaissances et les compétences de son équipe qui ont permis à l’ABIF d’atteindre ce statut de chef de file. « Nos trois chercheurs en imagerie ont reçu une formation poussée et sont hautement qualifiés. Grâce à leur savoir-faire, ils apportent une contribution inestimable aux projets de tous ceux qui font appel à nos services », dit-elle. Ils ont aussi participé activement à la demande de subvention à CZI, que l’équipe a rédigée en quelques semaines seulement. « Nous avons vraiment fait un travail d’équipe », affirme la Pre Brown.
« En ce moment, le monde a besoin plus que jamais de spécialistes en imagerie chevronnés comme la professeure Claire Brown, de McGill, pour faire progresser notre compréhension du fonctionnement des maladies et des moyens de les guérir », déclare Martha Crago, vice-principale à la recherche et à l’innovation de McGill. « Cette marque de reconnaissance et ce soutien que vient de recevoir l’Installation de bio-imagerie avancée de la part de l’Initiative Chan-Zuckerberg lui donneront un élan formidable, qui mènera à de nouvelles percées en microscopie, ici même à Montréal. »
La Pre Brown est emballée par les possibilités de collaboration avec des chercheurs en imagerie de l’étranger que lui offre cette subvention de CZI. « C’est très important pour l’évolution de nos travaux, car nous serons exposés à des expériences et à des idées extrêmement diversifiées, de partout sur la planète. » La Pre Brown est également coprésidente de BioImaging North America (BINA), qui a aussi obtenu des fonds de CZI. Son engagement au sein de la communauté mondiale de la bio-imagerie lui a permis de constater à quel point les méthodes varient d’un endroit à l’autre. « Plutôt que de réinventer des façons de faire, nous pourrons tirer parti du savoir collectif de la communauté internationale et contribuer plus efficacement à l’évolution de notre domaine. »