En cette Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, nous rendons hommage aux victimes et aux survivants du système des pensionnats au Canada.

Cette année marque le cinquième anniversaire du décès tragique de Joyce Echaquan, membre de la communauté atikamekw, et le dixième anniversaire de la publication du rapport final et des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (CVR).

Le racisme qu’a vécu Mme Echaquan dans notre système de santé nous rappelle de manière troublante que, même si nous nous sommes engagés dans la voie de la réconciliation, il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

Entre autres appels à l’action relatifs aux soins de santé, la CVR a notamment appelé à augmenter les effectifs autochtones dans les professions de la santé, à former tous les professionnels de la santé en matière de compétences culturelles et à assurer la sécurité culturelle dans les milieux de soins et d’enseignement, dans le but de réduire les disparités en matière de santé et de mettre fin à la discrimination à laquelle Mme Echaquan et d’innombrables autres personnes ont été confrontées.

La Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS) demeure fidèle à ces objectifs. Nous avons fait des progrès en matière de recrutement d’étudiantes et d’étudiants autochtones de grand talent et de soutien à leur réussite au sein de nos programmes, grâce au travail du corps enseignant et de la direction de toutes nos écoles professionnelles, avec l’appui du Programme autochtone des professions de la santé (Programme APS). Créé en 2017 en réponse aux appels à l’action de la CVR, le Programme APS demeure une priorité dans le nouveau Plan stratégique de la Faculté. Nous remercions l’équipe de continuer d’accueillir et d’accompagner nos apprenants et apprenantes autochtones en cette période de transition à la direction du Programme.

Je suis fière d’annoncer que l’effectif étudiant autochtone des programmes des professions de la santé de la FMSS compte désormais quelque 24 personnes inscrites dans nos quatre écoles cliniques, en médecine, en sciences infirmières, en physiothérapie et ergothérapie ainsi qu’en sciences de la communication humaine. C’est un honneur pour nous que ces apprenants et apprenantes aient choisi d’étudier à McGill.

Parmi d’autres initiatives importantes à la Faculté, citons le Programme de mentorat infirmier autochtone qu’a lancé plus tôt cette année le Bureau de la responsabilité sociale en sciences infirmières de l’École des sciences infirmières Ingram, sous la direction de Josée Lavallée (Métis de la rivière Rouge); la création de cours en santé autochtone et le renforcement des capacités de recherche par des membres autochtones du corps professoral du Département de médecine de famille et d’autres unités; ainsi que le Programme estival de mentorat et de recherche pour étudiants autochtones (PEMRA) de McGill, auquel plusieurs membres du personnel enseignant de la Faculté ont participé.

Au nom de la Faculté, je tiens à exprimer ma sincère gratitude aux membres autochtones de la population étudiante, du corps professoral et du personnel, de même qu’aux communautés autochtones partenaires, pour leur générosité dans les activités de collaboration, d’enseignement et d’apprentissage à la FMSS. Merci de nous permettre de retisser des liens de confiance alors que nous cheminons ensemble vers la réconciliation.

Enfin, je vous encourage à assister le 5 novembre à la Conférence Osler 2025, intitulée « The Indian Who Refuses to Vanish – Race, Genomics, and Indigenous Thriving » et prononcée par Kim TallBear (Sisseton-Wahpeton Oyate), professeure d’études autochtones à la University of Minnesota.

Niawen’kó:wa / Merci,

Lesley Fellows, MDCM, D. Phil.
Vice-rectrice, Santé et affaires médicales
Doyenne de la Faculté de médecine et des sciences de la santé