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Phil Gold, Director of the MUHC’s Clinical Research Centre, and the Douglas C. Cameron Professor of Medicine and Professor of Physiology and Oncology, will be inducted into the Canadian Medicine Hall of Fame in Calgary on April 13, 2010.
First things first: what are your thoughts on entering the Hall of Fame?

I went to the Hall of Fame’s very first dinner, and they were inducting people like Banting and Best. Now they’re getting to people who are still around, which is nice. I feel honoured, and I’m especially grateful to my colleagues who nominated me. If you don’t buy a ticket, you can’t win the lotto, and these guys bought me the ticket.

When you look at your career, what stands out?

The critical issue was the discovery of the Carcinoembryonic Antigen (CEA), the blood test for cancer. I had wanted to pursue some experiments and convinced Sam Freedman, a wonderful man who had some lab space, that they were worth trying. Sam said, ‘give it a shot’, so I got lucky then.

My life has been in quanta. I started by doing research, but entered medical school at the advice of my supervisor Sir Arnold Burgen, who felt I should do two more years of physiology. Once there, though, I refused to leave, although eventually I dropped out of residency to finish my PhD. I returned to finish my residency, but then spent the next 20 years in the lab, doing medical work periodically.

You’ve had a long relationship with McGill – ever since you arrived as an undergrad in 1953.

I’ve always gone where McGill wanted me. In 1976 I became the inaugural director of what was to became the McGill Cancer Centre, which I take great pride in. In 1980 they asked me to be the Montreal General Hospital’s Physician-in-Chief and the Chair of Medicine, so I spent the next 15 years in these positions, where my major thrust was recruitment. And of the 180 or so people I recruited, a great majority are still here. Then, I became Director of the Clinical Research Centre, which has grown dramatically in the last decade. But the thread through everything all along has been teaching, which has been at the core of my life.

How does it feel looking back at all those decades of teaching?

I have three children and six grandchildren, who are wonderful. And I have academic offspring as well, which is easier because you get them after their problems with their parents. There is a wonderful Yiddish word that doesn’t translate, called nachas, which is the pride and joy you take in the accomplishment of your offspring. And I have that with both my academic and my biological offspring.

What’s next?

It’s been an exciting life, and God willing I still have a few more years and things to do. So I’m trying to define my next quantum. We have to tell the rest of the world why McGill is so extraordinary. We have the opportunity to be not just in the world’s top 10 or 20 medical schools, but to be the best. That, broadly, is what I’m going after now.

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Phil Gold, directeur du Centre de recherche clinique du CUSM, titulaire de la Chaire de médecine Douglas C. Cameron et professeur de physiologie et d’oncologie, sera intronisé au Temple de la renommée médicale canadienne le 13 avril 2010, à Calgary.
Commençons par le commencement : à quoi pensez-vous au moment où vous allez être intronisé au Temple de la renommée?

J’ai participé au tout premier souper du Temple de la renommée, alors qu’on y intronisait des personnes comme Banting et Best. Maintenant, on rend hommage à des personnes encore vivantes, ce qui est agréable. Je me sens honoré, et je suis particulièrement reconnaissant envers mes collègues qui ont déposé ma candidature. Si on n’achète pas de billet, on ne peut pas gagner à la loterie, et ces personnes m’ont acheté un billet.

Quand on examine votre carrière, qu’est-ce qui s’en distingue?

L’essentiel a été la découverte de l’antigène carcinoembryonnaire (ACE), le test sanguin de détection du cancer. Je voulais poursuivre certaines expériences et j’ai convaincu Sam Freedman, un homme formidable qui avait un peu de place dans son laboratoire, qu’elles valaient la peine. Sam a dit : « Vas-y ! ». J’ai donc été chanceux.

Ma vie s’est déroulée de manière imprévisible. J’ai commencé en faisant de la recherche, mais je suis entré à l’école de médecine pour suivre le conseil de mon superviseur, Sir Arnold Burgen, qui estimait que je devais faire deux années de plus en physiologie. Une fois admis en médecine, par contre, j’ai refusé de partir, même si j’ai fini par abandonner la résidence pour terminer mon doctorat. Je suis retourné terminer ma résidence, mais j’ai ensuite passé les 20 années suivantes en laboratoire, effectuant du travail médical de façon périodique.


Vous entretenez une relation de longue date avec McGill, soit depuis que vous y êtes entré au premier cycle en 1953.

Je suis toujours allé là où McGill souhaitait que je sois. En 1976, je suis devenu le premier directeur de ce qui allait devenir le Centre du cancer de McGill, dont je suis très fier. En 1980, on m’a demandé d’occuper le poste de médecin en chef et de directeur de la médecine de l’Hôpital général de Montréal; j’ai donc passé les quinze années suivantes dans ces fonctions, où ma principale motivation était le recrutement. Et des 180 et quelques personnes que j’ai recrutées, une grande majorité travaille encore ici. Ensuite, je suis devenu directeur du Centre de recherche clinique, qui a connu une croissance exceptionnelle au cours de la dernière décennie. Mais le fil conducteur dans tout cela a été l’enseignement, qui est au cœur de ma vie.

Que ressentez-vous quand vous tournez votre regard vers le passé, sur ces décennies d’enseignement?

J’ai trois enfants et six petits-enfants formidables. Et j’ai des « enfants » nés de mes activités d’enseignement aussi, ce qui est plus facile puisqu’on les « adopte » une fois terminés leurs problèmes avec leurs parents. Il y a un mot judéo-allemand formidable qui ne se traduit pas, nachas, qui signifie la fierté et la joie qu’on retire des accomplissements de notre progéniture. Et j’éprouve cela à la fois grâce à ma progéniture universitaire et biologique.

Quels sont vos projets?

J’ai mené une vie passionnante, et j’espère qu’il me reste encore quelques années et quelques projets à accomplir. J’essaie donc de définir la prochaine ère. Nous devons proclamer au reste du monde pourquoi McGill est si extraordinaire. Nous avons la possibilité non seulement de faire partie des dix ou 20 meilleures écoles de médecine au monde mais d’être LA meilleure. De manière générale, c’est l’objectif que je poursuis présentement.