Dans le but de sensibiliser et d’amasser des fonds pour venir en aide aux personnes atteintes de troubles de l’alimentation, près de 100 étudiants en médecine et médecine dentaire bénévoles de McGill ont participé à l’organisation d’un défilé de mode qui a eu lieu en mars dernier. Pour le bonheur de quelque 350 personnes, les étudiants ont paradé sur la passerelle pour montrer les dernières tendances de sept designers locaux. Plus de 3 500 $ ont été amassés au cours de la soirée, somme qui sera remise à Anorexie et boulimie Québec (ANEB) pour aider à lutter contre ces troubles.
Les instigatrices Annie Lalande et Myriam Labossière, deux étudiantes de deuxième année de médecine, ont lancé cette initiative il y a trois ans, laquelle est depuis devenue un événement annuel repris par les étudiants en année préparatoire et de première année en médecine et médecine dentaire. «L’industrie de la mode est reconnue pour projeter une image de beauté, soit être mince», lance Annie Lalande. «Nous ne sommes pas d’accord avec cela. À mon avis, être beau signifie être en santé. Cela ne veut pas dire d’être extrêmement mince ou d’être extrême à l’opposé. Être en santé veut dire être heureux avec soi-même et cela est différent pour chacun, selon son métabolisme, sa génétique, son style de viel.»
Lors de la première édition du défilé, l’auditoire a été sensibilisé à l’ampleur du problème des troubles de l’alimentation dans notre société à l’aide de faits et de statistiques. L’an dernier, les organisateurs ont voulu avoir un plus grand impact. «Nous avons trouvé des gens qui avaient souffert de troubles de l’alimentation qui ont accepté de venir nous joindre sur scène pour raconter leur histoire. De cette façon, nous ne faisons pas uniquement référence à des chiffres. Nous avons ces personnes à nos côtés. Et l’an dernier, j’ai été l’une de ces personnes», raconte Annie Lalande qui a lutté contre la boulimie pendant qu’elle était au secondaire.
Cette formule a été reprise et améliorée cette année, grâce à un bénévole de l’ANEB qui a raconté son vécu avec les troubles de l’alimentation et à la Dre Danielle Taddeo, pédiatre au CHU Sainte-Justine spécialisée en troubles de l’alimentation, qui a traité du sujet. En plus de participer au défilé, les étudiants en médecine et médecine dentaire ont fait jouer de la musique et …., incluant un rap à propos des troubles de l’alimentation de la part d’un étudiant en année préparatoire de médecine.
Une foire aux questions a également fait partie du programme. «Cela a permis aux gens de se rendre compte combien des gens qui nous entourent risquent de contracter cette maladie», lance Jean-Pierre Falet, étudiant en première année de médecine et l’un des principaux organisateurs de cette année.
«Il y a beaucoup de facteurs de risque dans notre société qui peuvent mener à ces troubles chez les hommes et les femmes» dit Lalande. «Lorsque vous parlez aux gens, il y a beaucoup de gens, des deux sexes, qui vous diront qu’ils n’ont pas toujours été heureux de leur corps et qu’ils ont essayé de faire un régime ou d’essayer autre chose – Je ne dis pas que cela mène toujours à des troubles de l’alimentation mais… il existe beaucoup de facteurs de risque.»
Le 17 avril 2014