Brain-iStockLe CQDM, la Fondation Brain Canada et l’Institut ontarien du cerveau (OBI) remettent près de 8,5 M$ à six (6) équipes de recherche multidisciplinaires composées de chercheurs de plusieurs provinces canadiennes pour répondre aux besoins criants en neurosciences dans le cadre de leur initiative stratégique Focus sur les neurosciences. Au nombre des six équipes retenues sont celles que dirigent Jean-Paul Soucy de l’Université McGill et Don van Meyel de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill.

Les projets réuniront 33 chercheurs d’une douzaine d’organisations universitaires et de PME à travers le Canada en vue de développer des outils, technologies et plateformes de pointe conçus pour accélérer la découverte de nouveaux médicaments plus sûrs et plus efficaces ciblant les troubles du cerveau et du système nerveux au bénéfice des patients et de leurs familles. Grâce au programme unique de mentorat du CQDM, ces chercheurs auront l’occasion de tisser des liens privilégiés avec des scientifiques de l’industrie pharmaceutique qui apporteront de l’expertise industrielle et un soutien aux projets en vue de mieux aligner la recherche avec les besoins de l’industrie et de ceux des patients.

Description des deux projets affiliés à l’Université McGill :

L’œil : une fenêtre sur le cerveau
Jean-Paul Soucy (Université McGill), Frederic Lesage (Polytechnique Montréal), Sandra Black (Sunnybrook Research Institute), Jean-Philippe Sylvestre (Optina Diagnostics), Jean Daniel Arbour (Université de Montréal), Pedro Rosa-Neto (Centre de recherche de l’hôpital Douglas), Barry Greenberg (Toronto Western Research Institute), Chris Hudson (University of Waterloo) et Daniel L. Farkas (The Brain Window, Inc.) 1 977 500 $ / 3 ans

À ce jour, la maladie d’Alzheimer ne dispose d’aucun remède et son diagnostic ne peut être prononcé qu’une fois les symptômes manifestés par la présence de plaques de β-amyloïde (Aß) et de traces de la protéine tau dans le cerveau. La difficulté de développer de nouveaux médicaments pour cette maladie est en grande partie due au diagnostic difficile et tardif de cette maladie. Être en mesure de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer à un stade précoce permettrait de mieux en comprendre la genèse en plus de transformer radicalement la conception des essais cliniques pour développer de nouveaux traitements. L’œil offre une fenêtre sur le cerveau à travers sa rétine qui peut présenter elle aussi de plaques de Aß lorsque l’individu est atteint de la maladie d’Alzheimer. Certains avancent que la maladie d’Alzheimer est détectable au moyen d’une analyse simple et non invasive de l’œil. Jean-Paul Soucy et son équipe abondent dans ce sens et développeront une plateforme d’imagerie rétinienne utilisant la fluorescence combinée à un instrument d’imagerie avancée afin de détecter les plaques de Aß dans la rétine de patients atteints. Cette plateforme d’imagerie permettra la détection et le diagnostic précoce de la maladie chez les patients à risque, ce qui contribuera à faciliter le développement de médicaments pour traiter l’Alzheimer.

Le glutamate : ce messager dont le flux d’information est déterminant dans l’étude des maladies du cerveau
Don van Meyel et Keith K. Murai (Institut de recherche du Centre de santé de l’Université McGill), Adriana Di Polo (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal) et Timothy H. Murphy (University of British Columbia) 1 416 375 $/3 ans

Ce projet a pour dessein d’utiliser une technologie révolutionnaire en ingénierie protéique appelée Cyto-iGluSnFR et de l’adapter afin de découvrir de nouveaux médicaments menant au traitement d’un bon nombre de maladies neurologiques et oculaires. Cette plateforme novatrice consiste en une protéine modifiée qui permet de détecter le taux de glutamate qui pénètre dans les cellules. Le glutamate est un messager très important qui porte l’information d’un neurone à l’autre et les moyens de l’étudier sont présentement très limités. L’étude du glutamate est importante puisque la mesure et le contrôle de ce dernier permettraient aux chercheurs d’en déterminer l’effet sur certaines maladies neurologiques telles que l’ACV, le glaucome et la maladie d’Alzheimer. Les niveaux de glutamate dans le cerveau sont régulés avec précision par les cellules gliales situées à proximité des neurones, grâce à des protéines de transport sur leur surface appelées EAAT. L’adaptation du Cyto-iGluSnFR à ces cellules du cerveau permettra le criblage de millions de composés chimiques qui mèneront au développement de médicaments qui cibleront efficacement les EAAT, permettant de moduler et de rétablir le flux de glutamate dans les cellules gliales nécessaires au bon fonctionnement du cerveau.

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