Les chercheurs ont identifié un mode d’action d’une bactérie appelée Pseudomonas aeruginosa
Une équipe de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) menée par la Dre Dao Nguyen, pneumologue et chercheuse au sein du Programme de recherche translationnelle, a fait une découverte récente concernant la fibrose kystique. Maladie génétique mortelle la plus répandue chez les enfants et les jeunes adultes au Canada, la fibrose kystique attteint les voies respiratoires et digestives d’environ 4000 personnes au Canada, dont 1300 au Québec.
Les chercheurs ont identifié un mode d’action d’une bactérie appelée Pseudomonas aeruginosa, qui aggraverait l’état de santé des patients. La bactérie en question est présente chez près de la moitié des patients au Québec et dans 15% des cas, elle porte une mutation génétique, lasR, qui entraîne une inflammation importante, nécessitant dans certains cas une greffe pulmonaire.
L’équipe de la Dre Nguyen est la première à avoir établi un lien entre cette mutation génétique et l’inflammation anormalement élevée chez les patients atteints de fibrose kystique.
Cette bactérie pourrait également être responsable de l’aggravation de la morbidité d’autres maladies pulmonaires, comme l’emphysème. Cette recherche ouvre la voie à la découverte de nouveaux traitements et donne de l’espoir aux patients atteints de fibrose kystique.
L’étude, financée par les Instituts de recherche en santé du Canada et Fibrose Kystique Canada, a été publiée en ligne le 31 juillet dans la revue Science Advances.