Il s’est écoulé plus d’un mois depuis qu’un séisme de 7,3 a dévasté Haïti. Au cours des premières semaines, les bulletins de nouvelles portant sur la tragédie ininterrompue qui se déroulait dans ce pays des Caraïbes ont inondé le monde. Avec le temps, les bulletins se sont faits plus courts et le flot d’information a diminué, mais les besoins d’assistance demeurent immenses.

<em><strong>Photo Jennifer Turnbull</em></strong>
Photo Jennifer Turnbull

« À mesure que les nouvelles à propos de notre hôpital traversent le pays, les gens y viennent à pied, en camion, en tap-tap (taxi) et depuis le camp des PDI (personnes déplacées à l’interne) », a déclaré Jennifer Turnbull, du plus vaste hôpital à ciel ouvert d’Haïti, où elle et deux autres résidents de McGill travaillent depuis un mois. « Ces personnes souffrent d’une vaste gamme de problèmes médicaux que nous soignons présentement.» Jennifer, Gillian Morantz et Robin Cardamore se trouvent en Haïti dans le cadre de l’Initiative d’études en aide humanitaire pour les résidents de McGill – HSIR. Les trois résidents organiseront une activité de financement en avril, à la fois pour l’hôpital à ciel ouvert d’Haïti et le programme HSIR, pour soutenir les futurs résidents qui voudront offrir leur aide en Haïti.

Veuillez cliquer ici pour lire un rapport personnel de l’expérience de la résidente en Haïti.

Des infirmières de l’Hôpital général juif (HGJ) comptent également parmi les innombrables Mcgillois qui ont apporté de l’aide en offrant leur soutien bénévole sur place. « Cette tragédie a frappé près de chez nous », a déclaré le Dr Hartley Stern, directeur général du HGJ. « Un grand nombre de membres de notre personnel et de nos patients sont originaires d’Haïti et ont des proches qui vivent là-bas en ce moment. » Les infirmières faisaient partie d’une équipe qui travaille avec les Forces armées israéliennes et l’Hôpital pour enfants de l’Université de Miami. Elles ont passé sept jours à trier et traiter des centaines de blessés qui demandaient une assistance urgente, et ont aussi fourni des services d’organisation et de gestion dont les cliniques éprouvaient un besoin criant.

<em><strong>Le personnel infirmier de l'HGJ avant leur départ pour Haïti . G à d, debout: Daniel Doremy, Justine Ndjoli-Loyanga, Roman Tarnavshiy, Jean Ernest Duliepre et Catherine Forbes. G à d assises: Brigitte Ireson-Valois, Anne Liang, et Nadia Susef. Photo: AV de l'HGJ.</em></strong>
Le personnel infirmier de l'HGJ avant leur départ pour Haïti . G à d, debout: Daniel Doremy, Justine Ndjoli-Loyanga, Roman Tarnavshiy, Jean Ernest Duliepre et Catherine Forbes. G à d assises: Brigitte Ireson-Valois, Anne Liang, et Nadia Susef. Photo: AV de l'HGJ.

Le Dr Marc Laporta, psychiatre et directeur adjoint du Centre collaborateur OMS/OPS à l’Institut Douglas, était mandaté par l’Organisation mondiale de la santé pour effectuer une mission de reconnaissance sur la santé mentale en Haïti. Ce mandat faisait partie d’une aide à long terme mise sur pied par la collectivité mcgilloise.

La Dre Hélène Rousseau, directrice du programme de formation en milieu rural de McGill, est aussi récemment partie pour Haïti. Elle est membre d’une équipe œuvrant sur un projet de santé des femmes. En compagnie d’infirmières du CLSC Côte-des-Neiges et de représentants du CÉCI (Centre d’étude et de coopération internationale), elles passeront quelques semaines à délivrer une aide humanitaire très nécessaire, étant donné que ce sont des femmes qui sont responsables de près de la moitié des foyers haïtiens.

Actions locales

Le personnel du douzième étage de l’Hôpital général de Montréal, en compagnie de bénévoles des Services bénévoles pour adultes, a organisé une vente de pâtisserie et une loterie, qui ont permis d’amasser plus de 4200 $ pour les services d’aide humanitaire de la Croix-Rouge canadienne et les efforts de reconstruction en Haïti.

« L’initiative est venue du personnel infirmier de l’Orthopédie du douzième étage, dont certains membres ont de la famille qui vit en Haïti, ainsi que d’autres employés de l’HGM du CUSM ayant des proches dans le pays dévasté », a déclaré l’organisatrice Ranee Dwarka, assistante infirmière-chef de l’Orthopédie du douzième étage.

<em><strong>Photo : CUSM </em></strong>
Photo : CUSM

Au Centre hospitalier de St. Mary, plus de 3200 $ ont été recueillis et une équipe de soutien psychosocial a été mobilisée pour aider les évacués et leurs proches ainsi que des Montréalais et des membres du personnel ayant des liens avec la communauté haïtienne.

« Le peuple haïtien a besoin d’encore beaucoup d’aide », a souligné l’étudiant en médecine mcgillois Aaron Bilek, directeur du regroupement d’étudiants pour la médecine et la paix STAMP (Students Taking Action for Medicine and Peace). STAMP a récemment organisé une activité de financement, un spectacle d’humour qui a eu lieu au Club The Comedy Nest de Montréal, qui a permis d’amasser plus de 750 $ au profit des efforts de la Croix-Rouge canadienne en Haïti.

Plusieurs Mcgillois arborent des bracelets rouge et bleu – les couleurs du drapeau haïtien – pour manifester leur appui. Les profits de cette campagne vont à Médecins du monde qui a installé un hôpital en Haïti.

Ces initiatives ne sont que de petits exemples des nombreux efforts remarquables réalisés par la collectivité mcgilloise et agissent comme un rappel de notre capacité d’avoir un impact mondial instantané par l’intermédiaire de nos actions, qu’elles soient grandes ou petites.

« La fierté n’a rien à voir avec ça », a déclaré Justine Ndjoli-Loyanga, infirmière à l’Hôpital général juif, au cours d’une récente entrevue avec le journal The Gazette de Montréal à propos de son séjour en Haïti. « Nous avons simplement écouté notre cœur. Parce que nous sommes humains. »


Pour plus de renseignements sur l’activité du programme HSIR qui aura lieu en avril, veuillez communiquer avec Andrea Zdyb à andera.zdyb@mcgill.ca