Une équipe de soins primée ajoute des lits et accélère le rétablissement


Victor Swoboda, Le Neuro

Le mois de juin – mois de sensibilisation à l’AVC – est le moment idéal d’annoncer l’expansion, à l’automne 2019, de l’unité de traitement des AVC du Neuro. En effet, 15 lits seront transférés de l’Hôpital général de Montréal vers le Neuro, qui en comptera désormais 30.

L’unité de traitement des AVC regroupe des spécialistes primés dans diverses disciplines, dont le mandat consiste à aider les patients à se rétablir le plus rapidement et le mieux possible après un AVC. Il s’agit de l’un des deux centres tertiaires de traitement de l’AVC à Montréal. L’équipe se consacre au traitement des AVC en phase hyperaiguë, c’est-à-dire les AVC survenus dans les 10 à 12 heures précédant l’arrivée du patient à l’hôpital.

Au cours des dernières années, la recherche faite au Neuro a mené à une réévaluation de l’efficacité de la thrombectomie en tant que traitement de l’AVC. Cette intervention consiste à insérer un cathéter dans l’artère bloquée, jusqu’au siège du caillot qui a causé l’AVC. Le cathéter agrippe le caillot, qui est extrait du vaisseau lors du retrait du cathéter. En débloquant ainsi l’artère, on rétablit l’afflux de sang au cerveau, ce qui permet parfois de renverser les effets de l’AVC.

On recourt à la thrombectomie depuis maintes années, mais la littérature scientifique n’avait encore jamais démontré son efficacité de façon concluante. Or, depuis quelques années, bon nombre d’études ont confirmé que l’extraction du caillot est bénéfique, pourvu qu’elle soit cliniquement justifiée et effectuée sans délai. En pareil cas, on observe des résultats remarquables dès le retrait du caillot.

L’unité des soins de courte durée du Neuro compte maintenant deux lits destinés aux patients sous thrombolyse. Ces derniers sont donc transférés plus rapidement des soins intensifs aux soins de courte durée, ce qui permet de libérer des lits aux soins intensifs et d’administrer des soins plus spécialisés.

L’unité de traitement des AVC du Neuro est composée des spécialistes suivants :

Neurologue : Dre Lucy Vieira

Infirmière gestionnaire : Jessica Dumoulin

Infirmiers gestionnaires adjoints : Rick Sanchez et Rosalynn Bautista

Infirmier clinicien spécialisé : Gabriel Domocos

Physiothérapeute : Allison Jacobson

Ergothérapeute : Tanya Santagata

Orthophonistes : Kalyna Franko et Andréanne Laberge-Poirier

Nutritionniste : Roxana Nedelcu

Travailleuses sociales : Jennyfer Garcia Cruz et Christina Kalavritinos

Neuroradiologiste : Dre Maria Del Pilar Cortes Nino

Neurochirurgiens : DDavid Sinclair et Dr Denis Sirhan

Renseignements supplémentaires (en anglais) :

Essais cliniques sur l’AVC au Neuro
Rétablissement après un AVC
Qu’est-ce qu’un AVC?

Un AVC peut être soit hémorragique, soit ischémique.

L’AVC hémorragique résulte de la rupture d’un vaisseau sanguin cérébral. L’étendue des dommages au cerveau dépend de la durée de l’hémorragie et de la région touchée. On peut réduire considérablement les séquelles en opérant le patient dans les heures qui suivent la survenue de l’AVC. C’est pourquoi il est essentiel qu’une victime d’AVC soit transportée à l’hôpital le plus rapidement possible.

L’AVC ischémique se caractérise par l’interruption de l’apport sanguin au cerveau, en raison du blocage d’une artère. Le blocage doit être éliminé en l’espace de quelques heures pour prévenir la survenue de graves dommages cérébraux. Si l’interruption est très brève, on parle d’accident ischémique transitoire (AIT). Également appelé mini-AVC, ses effets sont négligeables, mais il doit néanmoins être pris au sérieux puisque le risque d’AVC majeur est 5 fois plus élevé au cours des deux années suivant un AIT.

L’AVC majeur peut altérer gravement la capacité de parler, de voir, de lire, d’écrire, de se souvenir de certains événements ou de bouger normalement. Il peut également être mortel. Chaque année, environ 14 000 Canadiens meurent d’un AVC, ce qui en fait la troisième cause de décès au Canada.

Parmi les principaux signes avant-coureurs d’un AVC, mentionnons faiblesse, problèmes d’élocution ou de vision, maux de tête intenses et étourdissements entraînant une perte d’équilibre. Le principal facteur de risque d’AVC est l’hypertension, dont un Canadien sur cinq est affecté.

Le 14 juin 2019