Un essai clinique effectué par l’équipe de chercheuses et de chercheurs ainsi que de collègues de Sergio Burgos, de l’IR-CUSM, vise à approfondir les connaissances sur les effets des produits laitiers sur le diabète de type 2
La Journée mondiale du diabète, célébrée le 14 novembre de chaque année, a été créée dans le but de sensibiliser la population aux conséquences graves et aux complications du diabète, qui constituent des enjeux de santé importants à l’échelle mondiale. À l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), des groupes de chercheuses et de chercheurs déploient des efforts pour comprendre, prévenir et traiter le diabète sous toutes ses formes.
Sergio Burgos, Ph. D., scientifique au sein du Programme de recherche en désordres métaboliques et leurs complications de l’IR-CUSM, est à la tête de l’un de ces groupes de recherche. Les travaux du professeur Burgos se concentrent sur le rôle des protéines animales sur la nutrition humaine et sur la santé cardiométabolique. Son groupe de chercheuses et de chercheurs a récemment démontré que les produits laitiers constituent une source importante de protéines de grande qualité pour la population canadienne; ces produits contribuent de façon considérable à l’apport en nutriments comme le calcium et la vitamine D, en lesquels l’apport est souvent insuffisant, mais qu’ils sont aussi riches en gras saturés, dont il faut limiter la consommation. Son groupe se penche également sur la compréhension des effets de la consommation de produits laitiers sur la santé cardiométabolique
Le professeur Burgos a lancé un nouvel essai clinique visant à étudier les effets des produits laitiers (lait, fromage et yogourt) comprenant divers types de gras sur la réaction de l’organisme à l’insuline, plus particulièrement chez les personnes obèses et atteintes de prédiabète. L’un des premiers signes de prédisposition au diabète est une sensibilité plus faible à l’action de l’insuline, appelée résistance à l’insuline.
La diète est un facteur important qui influe sur le risque de diabète. Des recherches épidémiologiques récentes ont permis de croire que les produits laitiers peuvent réduire le risque de développer un diabète de type 2. Toutefois, nous ne disposons pas encore d’éléments probants concluants provenant d’essais cliniques randomisés contrôlés.
« Dans notre étude actuellement en cours, nous évaluons d’abord des bénévoles, afin de savoir s’ils sont atteints de prédiabète; nous voulons aussi connaître leur état de santé général, explique le professeur Burgos. Si ces personnes sont admissibles, elles peuvent participer à l’étude en faisant partie de l’un des deux groupes. L’on demande à certaines participantes et à certains participants de consommer chaque jour deux ou trois portions de produits laitiers réguliers ou à teneur réduite en gras. La participation à l’étude de chacune de ces personnes dure quatre mois. »
L’équipe de chercheuses et de chercheurs a mesuré la tolérance au glucose et la sensibilité à l’insuline, avant et après l’intervention. L’équipe recueille aussi des renseignements sur l’activité physique, les habitudes alimentaires et la composition corporelle. L’équipe de chercheuses et de chercheurs, de médecins, d’infirmières et de nutritionnistes suit de près les participantes et les participants, qui sont aussi informés de leurs résultats médicaux et des résultats de recherche.
« Notre objectif est de fournir des renseignements de grande qualité sur les effets de la consommation de produits laitiers sur la sensibilité à l’insuline chez les personnes obèses et atteintes de prédiabète », explique Sergio Burgos.
« Les renseignements que nous allons obtenir vont contribuer à documenter des lignes directrices pour une alimentation saine au Canada, commente le Dr Errol Marliss, médecin en chef de l’étude. Cette étude est le prolongement enthousiasmant des activités que notre groupe de chercheuses et de chercheurs mène depuis longtemps sur la compréhension du métabolisme du glucose et des protéines dans l’obésité et le diabète de type 2. »
« Nous sommes très reconnaissants envers les bénévoles qui participent à nos recherches, qui bénéficient également de nos travaux, en en apprenant davantage sur le risque qu’ils présentent pour ce qui est de développer le diabète, ajoute Catherine Vanstone, coordonnatrice de recherche. Nous sommes encore à la recherche de participantes et de participants ayant entre 30 et 65 ans, en surpoids ou obèses, et qui ont des antécédents familiaux de diabète de type 2. Les précisions sur notre étude sont accessibles à quiconque souhaite y participer; nous sommes ravis lorsque des gens communiquent avec notre équipe pour poser leurs questions. »
À propos de l’essai clinique
En savoir plus sur l’essai clinique : Effet des produits laitiers sur la résistance à l’insuline chez personnes en surpoids et obèses atteintes de prédiabète