Annette Majnemer, erg., Ph. D., professeure à l’École de physiothérapie et d’ergothérapie et scientifique senior pour le Programme en santé de l’enfant et en développement humain de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, a récemment terminé son dernier mandat de vice-doyenne exécutive, Éducation, à la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS). Nous lui avons parlé de ses réalisations les plus importantes au cours des six dernières années, de ses projets et de son tout dernier titre : celui de grand-maman!
Pre Majnemer, vous avez été la toute première personne à occuper le poste de vice-doyenne exécutive à l’éducation au sein de la FMSS, et vous avez effectué deux mandats. Quelles sont les plus grandes fiertés que vous retirez de ces mandats?
Je suis particulièrement fière du travail que nous avons accompli durant la mise au point du Plan stratégique en matière d’éducation de la Faculté. Notre tâche consistait à définir un plan transversal qui serait pertinent pour toutes les unités et tous les départements; nous avons donc fait appel à plus de 1200 intervenants afin qu’ils s’entendent sur des objectifs et d’éventuels procédés consensuels pour les diverses écoles de la Faculté. J’ai une profonde gratitude pour notre doyen, David Eidelman, qui nous a constamment soutenus tout au long de nos démarches.
Nous en avons également fait beaucoup pour éliminer les vases clos au sein de la Faculté afin de favoriser les échanges de meilleures pratiques, d’information et de ressources entre les écoles et les départements, qui peuvent désormais s’inspirer des succès de chacun. En outre, nous avons adopté un modèle qui permet de repérer les figures de proue de la direction pédagogique dans chaque unité, département ou école, qui nous aident à stimuler l’innovation et les initiatives éducatives. Aussi, nous avons travaillé à l’inclusion des horizons et des points de vue divers, avant même que l’équité, la diversité et l’inclusion ne fassent partie des priorités facultaires. L’équité en matière d’accès aux ressources éducatives fait aussi partie des questions qui nous préoccupent.
Comment aimeriez-vous voir vos projets évoluer?
La Faculté est passée d’une structure à gouvernance mixte, composée d’écoles, de départements et de programmes, à une structure comportant six écoles distinctes fournissant chacune leur propre centre d’intérêt pédagogique. Il sera important de maintenir les collaborations stratégiques émergentes et l’innovation continue, aussi bien au sein des écoles qu’entre elles, afin de promouvoir l’excellence en enseignement.
Je vois aussi de nouvelles possibilités qui se dessinent à l’horizon. En nous forçant à négocier un virage brusque vers l’enseignement et l’apprentissage à distance, la pandémie a fait dérailler, en quelque sorte, l’innovation pédagogique. Ce fut une période d’adaptation très intense, tant pour le corps enseignant que pour la communauté étudiante, mais elle nous a permis de prendre de l’expérience dans le domaine de l’enseignement en ligne. Nous avons maintenant l’occasion de tirer profit de cet acquis en élargissant notre offre et notre public avec, par exemple, l’enseignement à international, la formation continue, le développement professionnel continu et des programmes en ligne qui s’adressent aux diplômés, aux cliniciens de première ligne et au grand public.
Comment vous sentez-vous maintenant que vous passez le flambeau à votre successeur, Farhan Bhanji?
Je suis très heureuse pour lui et pour la Faculté. Farhan apporte de nouvelles perspectives, de vastes connaissances et une grande expertise au poste de vice-doyen exécutif. C’est une personne très réfléchie, instruite et innovatrice. C’est un vrai leader et un joueur d’équipe. La direction pédagogique de la Faculté est entre très bonnes mains!
Vous êtes diplômée de McGill, tout comme votre conjoint et vos enfants. Qu’est-ce qui rend cet endroit aussi spécial pour votre famille?
Oui, on peut dire que nous sommes tous très liés à McGill! À nous tous, nous avons déjà huit diplômes. Une de mes filles est même en voie d’en obtenir un neuvième. Il est clair que toutes nos carrières respectives s’appuient sur de solides bases mcgilloises. Je crois que nous avons tous connu de beaux parcours et que nous nous sentons très redevables de l’enseignement que nous avons reçu à McGill.
Mon mari, Michael [Shevell, ancien directeur du Département de pédiatrie], et moi-même sommes très reconnaissants d’avoir occupé des postes de direction au sein de McGill. Ce fut très enrichissant et nous sommes très fiers de nos accomplissements dans ces rôles. Nous avons également aimé travailler avec d’autres dirigeants et membres de la Faculté, et nous sommes tous deux très engagés dans la promotion du leadership partagé pour former les prochaines générations de dirigeants. En outre, nous avons tous les deux accordé beaucoup de place au point de vue des parties prenantes, qu’il s’agisse des patients ou des apprenants, afin de diriger en ayant leurs intérêts à cœur.
Quels projets vous attendent?
Je prendrai un congé sabbatique jusqu’en septembre 2023. C’est une première en 25 ans pour moi, je suis en mode rattrapage! Mon laboratoire de recherche est très dynamique et je compte me concentrer sur la phase 2 du Réseau BRILLEnfant, qui s’inscrit dans la Stratégie de recherche axée sur le patient (SRAP), sur le nouveau programme de formation en santé mentale DIVERT, financé par les Instituts de recherche en santé du Canada, et sur plusieurs autres projets de recherche.
J’aime beaucoup passer du temps avec nos filles, qui sont toutes deux des femmes incroyables. J’ai déjà une petite-fille et une autre est en route, donc je consacrerai beaucoup de temps à mon rôle de grand-maman! Michael et moi avons la piqûre du voyage; nous avons toujours aimé explorer de nouveaux paysages et de nouvelles cultures. Après avoir passé près de trois ans en terrain connu, nous sommes plus que prêts à reprendre la route! Durant mes mandats de vice-doyenne exécutive, j’ai siégé à 35 comités; cette année sera très, très différente!