Gabrielle Lalonde-LeBlond fait partie des neuf étudiantes de l’École des sciences infirmières Ingram (ÉSII) à avoir remporté l’une des concurrentielles bourses d’études remises par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) à des étudiantes et étudiants de partout dans la province. Elle se trouvait dans sa cuisine, dégustant son café matinal, lorsqu’elle a appris la bonne nouvelle. « Je me suis mise à danser dans mon appartement! » se rappelle l’Ottavienne de naissance qui est parfaitement bilingue. Elle utilisera les 10 000 $ de la bourse pour financer ses études de maîtrise.

Pour son dossier de candidature, Gabrielle a fourni une lettre de motivation, une lettre de recommandation rédigée par la directrice du programme, Maria Di Feo, et son relevé de notes. Dans sa lettre de motivation, elle explique comment ses études, son expérience clinique et sa recherche se modèlent sur les valeurs d’engagement, de collaboration et d’innovation qui sont mises de l’avant en sciences infirmières. La profession infirmière, à son avis, « se distingue par sa diversité, son humanité et par son influence sur la recherche, sur les familles et sur les collectivités ».

Gabrielle fait partie du programme de maîtrise destiné aux titulaires d’un baccalauréat s’intéressant aux sciences infirmières, mais n’ayant aucune formation antérieure dans le domaine, un programme unique à l’ÉSII. Il s’ouvre avec une année préparatoire, soit 10 mois d’études intensives couvrant la théorie, les principes et la pratique en sciences infirmières. Les étudiantes et étudiants qui réussissent cette année préparatoire ont ensuite la possibilité de soumettre une demande d’admission au programme de maîtrise sur deux ans.

Gabrielle s’est intéressée à la profession infirmière après avoir obtenu un baccalauréat ès sciences avec spécialisation en sciences biomédicales et mineure en psychologie de l’Université d’Ottawa. Dans le cadre de ses études de premier cycle, elle a réalisé une session d’échange à Glasgow, en Écosse. Elle a beaucoup apprécié cette expérience, tant sur le plan personnel que sur le plan pédagogique.

Gabrielle reconnaît qu’elle en savait très peu au sujet des sciences infirmières, hormis le fait que le personnel infirmier distribue les médicaments et prend soin des patients. C’est la description du programme de maîtrise en sciences infirmières (appliquées) sans formation infirmière préalable, qu’elle a trouvée sur le site de l’ÉSII, qui a piqué sa curiosité. « Je savais que je voulais travailler dans le milieu de la santé, et j’étais emballée d’avoir trouvé une voie qui me faisait passer directement à la maîtrise plutôt que d’avoir à entreprendre un autre baccalauréat. »

À titre de membre du groupe « iRespite Services iRépit », dirigé par la professeure Argerie Tsimicalis et la doctorante Aimee Castro, Gabrielle travaille sur une application qui améliorera l’accès aux soins de relève dont les familles ont tant besoin. Elle effectue présentement une analyse contextuelle visant à recenser les services de soins de relève s’offrant aux familles qui ont un proche recevant des soins palliatifs, afin de centraliser l’information en un seul lieu.

Les sciences infirmières permettent à Gabrielle d’explorer et de combiner ses différents intérêts. Elle aime aussi comment les étudiantes et étudiants qu’elle côtoie enrichissent le programme de leurs expériences propres. « Dans ma promotion, il y a des personnes qui ont étudié la pharmacologie, la physiologie, la physiothérapie ou la ludothérapie, par exemple. C’est vraiment intéressant de voir les différentes manières d’approcher une même situation clinique. Nous avons beaucoup d’occasions d’apprentissage mutuel. »

Gabrielle ajoute que la petite taille de son programme est un autre avantage important. « Nous apprenons à bien nous connaître, étant donné que nous sommes toujours dans les mêmes classes. » Cette structure favorise la création de relations étroites entre les camarades de classe et avec les membres du corps enseignant.

Gabrielle explore présentement toutes les voies professionnelles qui s’ouvrent à elle, y compris la pratique avancée dans les unités de soins critiques. Elle aimerait que sa carrière combine la recherche et la pratique clinique. « Il y a tellement de débouchés en sciences infirmières, et j’ai tellement de portes ouvertes devant moi! J’ai vraiment choisi le bon domaine », conclut-elle.

Unique au pays, la maîtrise en sciences infirmières (appliquées) de l’ÉSII permet aux titulaires d’un baccalauréat dans un autre domaine d’accéder à la profession infirmière, avec une maîtrise, à l’issue d’un programme de trois ans. Les demandes d’admission sont acceptées jusqu’au 1er février. Pour de plus amples renseignements, écrivez à la directrice du programme, Maria Di Feo, à maria.difeo@mcgill.ca.