Les faits saillants du Symposium de la Journée de la recherche 2021


Par Marie Moucarry. Centre de recherche sur le cancer Rosalind et Morris Goodman

Les 6 et 7 mai 2021, plus de 100 personnes – étudiants, membres du personnel et du corps professoral et invités spéciaux – ont assisté au Symposium de la Journée de la recherche du Centre de recherche sur le cancer Rosalind et Morris Goodman (CRCG). Créé il y a plus d’une décennie, cet événement annuel offre aux étudiants des cycles supérieurs et fellows postdoctoraux qui effectuent de la recherche sur le cancer la possibilité de présenter leurs travaux à leurs pairs et à la communauté scientifique en général. Des chercheurs spécialistes du cancer provenant d’autres établissements sont également invités à faire des exposés, ce qui fait du symposium une excellente occasion de réseautage.

L’édition de cette année a été organisée en collaboration par :

Une occasion d’élargir l’accès

« En raison de la pandémie de COVID-19, nous savions que cette année, la Journée de la recherche prendrait une forme différente des éditions précédentes. Nous y avons vu une occasion de réinventer la structure de la Journée de la recherche, afin que les étudiants en ressortent inspirés et motivés à poursuivre leurs recherches malgré les difficultés de l’année qui vient de passer », expliquent Sheri et Simon.

« Le format virtuel de cette édition de la Journée de la recherche nous a permis d’offrir un accès élargi à l’événement, car nous avons pu inviter de nombreux experts et de conférenciers du monde entier et de différents domaines de la recherche sur le cancer, ajoutent les deux organisateurs. Il était aussi important pour nous d’organiser un symposium fondé sur les principes d’équité, de diversité et d’inclusion, que nous avions à l’esprit à chaque étape de la planification. »

Des conférenciers captivants et des collaborations constructives

Cette année, l’événement comptait 10 exposés et deux discussions entre experts. Les conférenciers invités étaient la Dre Jennifer Wargo (du MD Anderson Center de l’Université du Texas), le Dr Matthew Vander Heiden (du Koch Institute for Integrative Cancer Research du MIT), Christina Leslie, Ph. D. (du Memorial Sloan Kettering Cancer Center), Kandice Tanner, Ph. D. (du National Cancer Institute des National Institutes of Health), la Pre Mikala Egeblad (du Cold Spring Harbor Laboratory) et la Dre Karuna Ganesh (du Memorial Sloan Kettering Cancer Center). La première discussion entre experts réunissait Alexia Ileana Zaromytidou, Ph. D., rédactrice en chef de la revue Nature Cancer, et Lewis Cantley, Ph. D., rédacteur en chef de la revue Cancer Discovery. Le deuxième panel d’experts était composé de David Knapp, Ph. D., et du Pr David Labbé, deux chercheurs du Réseau de recherche sur le cancer de Montréal, qui ont parlé de leurs débuts de carrière tant que scientifiques.

« C’était inspirant de voir des chercheurs, qu’il s’agisse d’étudiants, de professeurs ou de conférenciers invités, se réunir dans le but de discuter de leurs recherches et des innovations récentes dans le domaine de la recherche sur le cancer, confient Sheri et Simon. Nous étions ravis d’être témoins de la naissance de nouvelles collaborations entre des chercheurs d’ici et des experts de l’étranger. En favorisant les interactions entre des chercheurs provenant de sphères diversifiées comme les mathématiques, la biologie, la physique, l’ingénierie et l’oncologie clinique, nous sommes convaincus que de nouvelles idées émergeront. C’est très réjouissant. »

La séance qui a attiré le plus de participants était la discussion sur les publications scientifiques entre les deux rédacteurs en chef, animée par la Pre Morag Park, directrice du CRCG. Les invités ont parlé de la vision d’ensemble et du cadre de travail de leurs revues scientifiques et ont donné aux participants un aperçu de ce qui se passe en coulisses. La période de questions et réponses a porté entre autres sur l’équité, la diversité et l’inclusion, ainsi que les processus permettant de s’assurer que les publications sélectionnent des auteurs en couvrant un large spectre, en incluant notamment ceux provenant de groupes minoritaires. Le groupe a aussi discuté d’aspects comme les choix éditoriaux, la possibilité que les revues privilégient les sujets de recherche « à la mode » au détriment de ceux qui sont plus obscurs, ainsi que la facilité avec laquelle une décision rendue après examen peut être annulée. Enfin, les avenues menant à une carrière en communication scientifique ont aussi été abordées (un tuyau : il faut aimer rédiger des manuscrits et des demandes de subvention!).

C’est donc mission accomplie pour ce symposium hautement interactif, débordant de conseils pratiques et riche en connaissances scientifiques.

« On trouve à Montréal une impressionnante infrastructure multicentrique de recherche sur le cancer, de même que certains des plus brillants talents dans le domaine, affirment Sheri et Simon. Nous espérons que les prochaines éditions de l’événement miseront sur cette richesse scientifique pour accélérer les découvertes et promouvoir le travail collaboratif. Ce fut une expérience d’apprentissage extraordinaire et nous sommes impatients d’assister à l’évolution de ce symposium sur la recherche! »

Merci à tous les participants!

En tout, 41 présentations d’affiches et six courts exposés ont eu lieu dans le cadre du symposium.

Elena Kuzmin, Ph.D.

Elena Kuzmin, Ph. D., fellow postdoctorale du laboratoire Park, a remporté le premier prix parmi les courts exposés d’étudiants. Elle a parlé de son étude de l’évolution des variants à nombre de copies élevé associés au cancer du sein. Deux étudiantes sont arrivées à égalité en deuxième place : Marina Fukano, étudiante de doctorat, également du laboratoire Park, ainsi que Michelle Shen, étudiante de maîtrise, du laboratoire Labbé. Marina a présenté ses travaux sur l’hétérogénéité métabolique intratumorale dans le cancer du sein triple négatif, tandis que Michelle a présenté les siens sur le cancer de la prostate découlant de l’obésité induite par l’alimentation.

 

 

Charlotte Scholtes, Ph.D.

Le preLe Bulletelmier prix pour la présentation d’affiche a été remporté par Charlotte Scholtes, Ph. D., fellow postdoctorale du laboratoire Giguère, qui a présenté son étude sur la méthode RIME (« Rapid immunoprecipitation mass spectrometry of endogenous protein », ou spectrométrie de masse de l’immunoprécipitation de la protéine endogène). Shivshankari Rajkumar, étudiante de doctorat du laboratoire Watson, qui a présenté ses travaux sur le traitement de mélanomes mutants, a décroché la deuxième place. Enfin, Benjamin Lebeau, étudiant de doctorat du laboratoire Witcher, et Marine Lingrand, étudiante de doctorat du laboratoire Watson, ont terminé ex aequo en troisième place. Benjamin a présenté ses travaux sur le remaniement en 3D de la chromatine, tandis que Marine a parlé des siens sur un rôle de suppresseur de tumeur associé au dimorphisme sexuel dans le mélanome.