Des nouvelles recherches par Christopher Pack, de l’Université McGill, montrent que les oscillations d’activité cérébrale ont des fonctions importantes pour la vision

CANADIAN ASSOCIATION FOR NEUROSCIENCE

christopher_pack_0Les scientifiques mesurant l’activité du cerveau ont montré que dans de nombreuses régions, comme les cortex sensoriel ou moteur, l’activité oscille parfois à des fréquences différentes, formant des vagues d’activité. Malgré le fait que de telles oscillations sont fréquemment observées, et présentes dans de nombreuses régions du cerveau, leur rôle fonctionnel reste incompris. Les recherches menées par le Dr Christopher Pack, de l’Université McGill, qui ont étudié de telles vagues qui se produisent dans une région du cortex visuel du cerveau, suggèrent que ces oscillations pourraient avoir un rôle à jouer dans la réinitialisation de la sensibilité des neurones après les mouvements oculaires. Des recherches plus récentes suggèrent que ces ondes pourraient aussi aider à la représentation de l’espace dans le cerveau. Ces résultats ont été présentés lors de la 9ème Réunion canadienne en neurosciences, le 25 mai 2015, Vancouver, Colombie-Britannique.

La vision est un processus extrêmement dynamique – Même quand nous regardons une image fixe, nos yeux font des mouvements rapides, appelés «saccades» pour explorer l’image qui est envoyée à notre cerveau. En enregistrant l’activité neuronale chez des singes pendant qu’ils accomplissaient des tâches qui ont causé saccades, le Dr Christopher Pack a montré qu’il existe des vagues d’activité qui traversent des zones spécifiques de traitement de la vision dans le cerveau en suivant des modèles définis, et que ces modèles sont réorganisés par les saccades oculaires. Après une saccade, la vague d’activité est réorganisée et voyage de la fovéa, au centre du champ visuel, et qui est la zone de l’œil avec la meilleure acuité visuelle, à la périphérie. Quand la vague passe, elle réinitialise la sensibilité de la région, et le modèle de son passage permet un traitement visuel plus rapide la fovéa par rapport à la périphérie. Ceci résulte en une mise au point plus rapide sur l’objet qui a attiré le regard. Ce travail a été publié récemment dans la revue Neuron (Zanos et al., 2015).

Des travaux plus récents ont montré que les patrons d’oscillations peuvent faciliter la représentation de l’espace visuel lors des mouvements oculaires. « Ceci est important parce que chaque saccade décale la position des objets visibles sur la rétine, et le cerveau a donc besoin de connaître les positions stables d’objets dans l’espace externe », explique le Dr Pack. « En permettant la communication neuronale rapide à travers les neurones codant pour différentes positions spatiales, les oscillations pourraient contribuer à ce processus de perception important. »

Le 27 mai 2015