racineLa stigmatisation des troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF), une des principales causes de retards développementaux en Amérique du Nord, peut mener à des préjugés et de la discrimination ou avoir un impact sur l’estime de soi pour les personnes atteintes de TSAF et leurs familles. Une récente étude par des experts en neuroéthique à l’IRCM, publiée dans la revuePublic Health Ethics, suggère que les pratiques ou les politiques en santé publique pourraient, par inadvertance, augmenter la stigmatisation ressentie par les personnes affectées par les TSAF.

La consommation d’alcool pendant la grossesse est un enjeu majeur en santé publique et un certain nombre de stratégies ont été utilisées pour prévenir la consommation d’alcool ayant le potentiel de nuire à un fœtus. Cependant, des préoccupations ont été soulevées quant à l’efficacité de certaines stratégies ainsi qu’aux effets négatifs qu’elles pourraient avoir sur les croyances sous-jacentes au sujet des TSAF et l’expérience vécue par les personnes affectées, dont les enfants et les adultes atteints de TSAF, les parents biologiques et adoptifs et les familles d’accueil.

« Très peu de recherches ont été menées sur les facteurs qui contribuent à la stigmatisation des personnes atteintes de TSAF et l’impact de cette dernière sur leurs vies. Toutefois, la stigmatisation peut agir comme un obstacle à l’acceptation, l’interaction sociale, les soins de santé ou l’adoption et peut devenir une considération éthique importante pour évaluer les pratiques et les politiques en santé publique en matière de TSAF » a souligné Eric Racine, Ph. D., directeur de l’unité de recherche en neuroéthique à l’IRCM et professeur associé au Département de médecine (Division de la médecine expérimentale) et au Département de neurologie et de neurochirurgie de l’Université McGill.

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