Plus tôt cette semaine, M. John Oliver, député (Oakville), président du Comité parlementaire sur la recherche en santé, et Mme Carol Hughes, députée (Algoma—Manitoulin—Kapuskasing), représentante du NPD, ont accueilli sur la colline du Parlement deux éminents neuroscientifiques canadiens pour parler aux parlementaires de leur recherche avant-gardiste.
En plus de parler de l’importance de la recherche canadienne, les chercheurs ont plaidé pour l’intensification des recherches étant donné la prévalence des troubles neurologiques et leur coût pour les Canadiens. Lorsqu’ils ont demandé aux quelque 50 participants s’ils avaient été touchés personnellement par une affection neurologique, toutes les personnes présentes ont reconnu qu’elles ou leur famille l’avaient été.
« Les parlementaires ont appris qu’un Canadien sur trois sera touché par un trouble ou une lésion neurologique ou une maladie psychiatrique pendant sa vie », a indiqué Mme Deborah Gordon-El-Bihbety, présidente-directrice générale de Recherche Canada qui a coparrainé l’événement avec l’Association Canadienne des Neurosciences. « Pour la très grande majorité des milliers de troubles qui peuvent toucher le système nerveux, nous ne connaissons pas de cause formelle ou de remède. »
« Santé Canada estime que le fardeau économique des affections neurologiques et psychiatriques représente 14 % du fardeau total de la maladie dans ce pays, ce qui est supérieur à celui des maladies cardiovasculaires ou du cancer, a ajouté Mme Freda Miller, Ph. D., présidente de l’Association Canadienne des Neurosciences. Ces affections deviendront de plus en plus courantes à mesure que l’espérance de vie augmente et que la population vieillit. »
La Dre Orser a attiré l’attention des parlementaires sur la situation critique dans laquelle se trouvent les communautés rurales et éloignées lors d’urgences, lorsque l’absence de cliniciens formés dans l’utilisation d’anesthésie met la vie des gens en danger.
Tout aussi importantes sont les découvertes que font la Dre Orser et son équipe sur l’atténuation de l’impact de la perte de mémoire causée par l’anesthésie.
M. Charles Bourque a parlé de ses études sur la façon dont le cerveau surveille le ratio de sel à l’eau (osmolalité fluidique) au moyen de neurones spéciaux appelés osmorécepteurs. Les changements de l’osmorégulation relient probablement l’apport de sel alimentaire à de nombreuses formes d’hypertension, ainsi qu’à l’insuffisance cardiaque et au sepsis.
M. Bourque et la Dre Orser ont reconnu l’aide financière que leur accordent les IRSC pour leur recherche. « Le financement des IRSC est essentiel au succès continu des chercheurs canadiens et est indispensable pour que le Canada demeure à l’avant-garde de la recherche de découvertes en santé », a rappelé Mme Gordon El-Bihbety.
D’autres participants à l’événement comprenaient Sanofi Genzyme, Médicaments novateurs Canada, Johnson & Johnson, Parkinson Canada, le Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec, Abbvie Canada, Medtronic, l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, Organismes caritatifs neurologiques du Canada, Recherche et innovation à l’Université McGill, Shift Health, GSK, et l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM).
Le 17 février 2017