Pour la première fois depuis 1954, lorsque la warfarine est devenue la norme en matière d’anticoagulation par voie orale prescrite pour traiter les caillots sanguins qui se forment dans les veines (également connu sous le nom de thrombose veineuse), de nouveaux médicaments arrivent sur le marché. Un groupe de chercheurs de l’Institut Lady Davis de l’Hôpital général juif a publié une méta-analyse portant sur les nouveaux anticoagulants, évalués dans neuf essais cliniques impliquant plus de 16 600 patients, et a conclu que, parmi les nouveaux médicaments sur le marché, deux d’entre eux apportaient des améliorations par rapport à la warfarine. Leurs conclusions paraissent dans la prestigieuse revue British Medical Journal (BMJ).
La thrombose veineuse, qui touche un à deux Canadiens par mille habitants chaque année, peut provoquer des complications mortelles si le thrombus se libèrent et migre vers le cœur ou les poumons. Bien que la warfarine soit un traitement efficace, elle comporte plusieurs inconvénients. Les patients sous warfarine doivent se rendre dans une clinique d’anticoagulation, une fois ou plus chaque mois, pour suivre leur état à l’aide de prises de sang. Par ailleurs, la warfarine comporte des interactions défavorables avec d’autres médicaments et certains produits alimentaires et elle peut provoquer des saignements graves. Par conséquent, de nouveaux anticoagulants étaient attendus depuis longtemps.
Le rivaroxaban, qui a été approuvé l’été dernier par Santé Canada, et le dabigatran, qui devrait être approuvé prochainement, se sont tous deux avérés aussi efficaces dans le traitement de la thrombose veineuse que la warfarine. Par ailleurs, ils représentent une amélioration puisqu’aucune prise de sang n’est nécessaire et leurs interactions avec d’autres médicaments et aliments sont beaucoup moins graves. Le rivaroxaban a également été associé à un risque moins élevé de saignement grave que la warfarine.
« Du point de vue de leur innocuité et de leur efficacité, je serais très confiante d’utiliser ces nouveaux médicaments pour traiter mes patients présentant une thrombose veineuse profonde », a déclaré la Dre Susan Kahn, directrice du programme sur la thrombose de l’Hôpital général juif, titulaire de la bourse de recherche sur la thrombose de l’Université McGill, l’une des auteurs de l’étude et l’une des principaux experts dans ce domaine.
Lire la suite sur le site de l’Institut Lady Davis.
29 novembre 2012