Pour la première fois, des chercheurs de l’Université McGill ont découvert un lien significatif entre la présence d’une faible masse musculaire et un déclin cognitif plus rapide, et que cette association est indépendante de la force musculaire et du niveau d’activité physique. Ces résultats pourraient être utilisés pour aider à identifier les personnes à risque de développer une démence, selon les chercheurs.

Ces travaux de recherche se basaient sur l’étude d’un groupe de 30 000 Canadiens âgés de 65 à 86 ans. Des chercheurs de l’École de nutrition humaine de McGill et du Programme de recherche en désordres métaboliques et leurs complications (DeMeC) de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) ont démontré, pour la toute première fois, qu’une faible masse musculaire est associée à un déclin cognitif plus rapide chez les aînés.

« Cette découverte est importante parce que la masse musculaire est un facteur modifiable, c’est-à-dire qu’on peut agir sur celle-ci. L’activité physique, particulièrement les exercices de musculation, et une alimentation saine contenant suffisamment de protéines contribuent au maintien de la masse musculaire au fil des ans », explique Stéphanie Chevalier, qui a dirigé l’étude. « Nos résultats montrent que la mesure des faibles masses musculaires pourrait nous aider à déterminer quelles personnes sont plus susceptibles de connaître un déclin de leurs fonctions cognitives. Nous devrions mesurer les muscles plus souvent dans les cliniques, pas seulement lors d’études. »

L’article « Association of Low Muscle Mass With Cognitive Function During a 3-Year Follow-up Among Adults Aged 65 to 86 Years in the Canadian Longitudinal Study on Aging », par Stéphanie Chevalier et coll., a été publié dans JAMA Network Open.