Des experts en éthique à l’IRCM ouvrent la boîte noire des intuitions morales
Eric Racine
Eric Racine

Dans un article publié dans le numéro courant du American Journal of Bioethics (AJOB) Neuroscience, des experts en neuroéthique de l’IRCM ouvrent la boîte noire des intuitions morales en suggérant une nouvelle approche qui expliquerait la façon dont nous élaborons des opinions morales. Le « modèle ADC » proposé pourrait permettre de mieux comprendre les types de procédés simples et intuitifs impliqués dans une variété nombreuse d’évaluations morales.

« Notre modèle ADC identifie les types d’intuitions que nous utilisons régulièrement pour nous faire des opinions morales. Lorsque nous devons prendre une telle décision, nous utilisons trois critères accessibles pour déterminer ce qui doit être considéré comme bien ou mal : nous évaluons l’agent (A) en se concentrant sur les vertus et les vices de la personne; l’acte lui-même (deed, D) en déterminant quelles actions sont bonnes et quelles sont mauvaises; et les conséquences (C) en estimant les bons ou les mauvais résultats » a dit Veljko Dubljevic, Ph. D., premier auteur de l’article et stagiaire postdoctoral à l’unité de recherche en neuroéthique à l’IRCM.

« Jusqu’à maintenant, il n’existait aucune explication théorique pour bien comprendre l’ensemble des études menées sur le jugement moral et la prise de décision. Nous avons examiné des expériences datant des 15 dernières années sur les différentes régions du cerveau activées lors du jugement moral, tout en s’appuyant sur des études en neuroimagerie et sur la recherche en neurosciences cognitives, afin d’identifier comment l’éthique normative (l’étude de la moralité de nos actions) pourrait informer la recherche empirique de façon constructive » a mentionné Eric Racine, Ph. D., directeur de l’unité de recherche en neuroéthique à l’IRCM, professeur associé au Département de médecine (Division de la médecine expérimentale) et au Département de neurologie et de neurochirurgie de l’Université McGill et membre affilié de l’unité d’éthique biomédicale de l’Université McGill.

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Le 25 novembre 2014