Un article récent souligne les applications de la technologie dans cette surspécialité

Pour la plupart des gens, l’échographie est associée à l’imagerie médicale, par exemple dans le suivi de la santé et du développement du fœtus. En fait, il existe une myriade d’applications pour l’échographie dans la sphère médicale, par exemple, à fréquences plus élevées, elle peut notamment servir à détruire certains tissus indésirables de façon efficace et sélective. De plus en plus, l’échographie fait son chemin dans la conscience collective des surspécialités chirurgicales.

Une étude qu’ont réalisée des chercheurs de la Faculté de médecine et de la Division de chirurgie plastique et de reconstruction de McGill, et dont les résultats viennent d’être publiés dans le Journal of Plastic, Reconstructive & Aesthetic Surgery, explore les nouvelles applications de l’échographie, plus particulièrement en matière de chirurgie plastique. Les auteurs espèrent que l’article servira de catalyseur afin de poursuivre l’exploration des façons d’intégrer cette technologie à la pratique.

L’article découle de la volonté d’examiner les usages cliniques novateurs de technologies existantes. Le Dr Mirko Gilardino, professeur agrégé de chirurgie et directeur de programme à la Division de chirurgie plastique et de reconstruction, y dirige un laboratoire d’innovation en collaboration avec le Département de chirurgie expérimentale. Plusieurs projets proposés par le laboratoire visent à examiner les technologies échographiques. Or, les chercheurs ont constaté qu’il n’existe aucune littérature récente, ni aucune synthèse ou discussion à propos des applications fondées scientifiquement des technologies échographiques dans le domaine de la chirurgie plastique.

C’est ce qui a poussé Tyler Safran, étudiant de 4e année en médecine à McGill, à examiner en détail la littérature concernant l’utilisation de l’échographie. Il a été aidé par l’étudiant en médecine Kevin Gorsky et les Drs Alex Viezel-Mathieu et Jonathan Kanevsky, résidents à la Division de chirurgie plastique et de reconstruction. « Nous avons remarqué que la technologie a des usages dans l’ensemble de la spécialité », indique Tyler, premier auteur de l’article. « Il se trouve que l’échographie permet d’accélérer efficacement les interventions et contribue à réduire le taux de complications. Qui plus est, elle permet d’éviter l’exposition du patient aux rayonnements et d’accroître sa satisfaction par rapport à l’amélioration des résultats esthétiques et à la réduction de la morbidité. »

« Avec l’évolution de la médecine et de la chirurgie, les technologies non effractives et le recours modéré aux rayonnements sont davantage privilégiés », observe le Dr Viezel-Mathieu. « Notre tour d’horizon est une source importante d’information pour tout chirurgien plasticien en exercice, en offrant une synthèse des données et applications les plus actuelles de l’échographie. » Les auteurs espèrent qu’il suscitera des essais randomisés contrôlés dans les domaines d’application de l’échographie pour lesquels les données probantes manquent.

« The role of ultrasound technology in plastic surgery », Tyler Safran, et al.  Journal of Plastic, Reconstructive & Aesthetic Surgery, publié en ligne le 13 septembre 2017.

DOI: 10.1016/j.bjps.2017.08.031

 

Le 27 octobre 2017