Les premières participantes à cette vaste étude ont récemment été sélectionnées au Centre du cancer des Cèdres du CUSM.

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) est fier d’annoncer le début d’un nouvel essai clinique randomisé de phase 3, TROPION-Breast03, visant à tester l’efficacité du datopotamab deruxtecan (ou Dato-DXd) avec ou sans durvalumab comme traitement adjuvant pour les patients atteints de cancer du sein triple négatif (CSTN) de stade I à III. Les trois premières personnes au monde inscrites à cet essai sont des patientes du Centre du cancer des Cèdres du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Il est prévu que l’étude dure huit ans et suive plus de 1000 personnes atteintes de CSTN dans 19 pays, sur quatre continents.

L’essai est parrainé par AstraZeneca en collaboration avec Daiichi Sankyo et SWOG Cancer Research Network Clinical Trials Partnerships.

Le CSTN présente un taux de récidive élevé et un fort potentiel de métastases. Il est connu pour sa résistance aux traitements conventionnels qui entraîne un pronostic défavorable et des taux de survie très bas. Les femmes de moins de 40 ans sont les plus fréquemment touchées par ce type de cancer. Il est ainsi impératif de développer des traitements novateurs et efficaces, d’où l’intérêt de l’essai clinique TROPION-Breast03.

« C’est un honneur de démarrer cet essai à Montréal, car cela reflète la performance du CUSM et du Centre de médecine innovatrice de l’IR-CUSM en matière de recherche et de soins contre le cancer », dit le Dr Jamil Asselah, oncologue médical et chercheur au sein du Programme de recherche sur le cancer à l’IR-CUSM, et investigateur principal de l’étude.

« Démarrer ce genre d’étude demande des ressources logistiques d’envergure et des pratiques cliniques de la plus haute efficacité. C’est un privilège de pouvoir offrir à nos patientes à Montréal des traitements expérimentaux innovants. Nos patientes sont très motivées et heureuses d’être les premières au monde à les recevoir. »

L’essai clinique TROPION-Breast03 est destiné aux patients qui ont déjà reçu un traitement néoadjuvant contre le cancer du sein triple négatif (un traitement préopératoire qui visait à réduire la taille de la tumeur), mais qui avaient toujours des cellules cancéreuses lors du retrait chirurgical de la tumeur. L’essai évaluera si le Dato-DXd, administré seul ou en combinaison avec le durvalumab, est efficace et sûr pour le traitement du CSTN, en comparaison aux traitements existants.

Dans le CSTN, les cellules cancéreuses ne possèdent aucune des trois cibles généralement visées par les traitements standards contre le cancer du sein, soit les récepteurs d’œstrogènes (ER), de progestérone (PR) et la protéine HER2, d’où le nom de cancer « triple négatif ». La fonction du Dato-DXd, conçu pour cibler la protéine TROP2 pouvant se manifester à la surface des cellules cancéreuses, est d’y acheminer un agent très puissant qui détériore ou détruit la cellule cancéreuse. Le durvalumab, pour sa part, est un traitement d’immunothérapie qui agit avec le système immunitaire pour repérer et éliminer les cellules cancéreuses. Ces deux médicaments sont administrés par infusion intraveineuse.

Les personnes participant à l’essai seront réparties au hasard parmi trois groupes. Le premier groupe recevra le Dato-DXd en combinaison avec le durvalumab. Le deuxième groupe recevra le Dato-DXd en monothérapie. Le troisième groupe recevra le traitement standard, soit une chimiothérapie à la capécitabine avec ou sans pembrolizumab en immunothérapie. Les résultats de chaque groupe seront comparés.

« Nous avons beaucoup d’espoir en ces approches expérimentales qui pourraient diminuer le risque de récidive du cancer chez les patientes atteintes de cancer du sein triple négatif. Nous investissons tous nos efforts pour être un leader reconnu en recherche, afin de pouvoir offrir les thérapies les plus prometteuses à nos patients atteints de cancer, le plus rapidement possible », dit le Dr Asselah, qui est également professeur agrégé à l’Université McGill et président du comité scientifique exécutif du Groupe McPeak-Sirois, un consortium provincial de centres de cancérologie québécois axé sur la recherche sur le cancer du sein.

« Nous sommes fiers d’accueillir cette étude internationale et que notre organisation joue un rôle clé dans l’évaluation de l’efficacité de cette nouvelle thérapie pour le cancer du sein triple négatif. Nos chercheurs sont des leaders dans leur domaine et nous soutenons de tout cœur leurs efforts pour mettre à la disposition des patients des traitements nouveaux et prometteurs », dit la Dre Rhian Touyz, directrice exécutive et scientifique en chef de l’IR-CUSM.

Les personnes intéressées à participer à l’essai clinique sont invitées à écrire à clinical.research [at] muhc.mcgill.ca.

À propos de TROPION-Breast03

TROPION-Breast03 est un essai clinique mondial de phase 3, randomisé, ouvert, à trois groupes et multicentrique, conçu pour évaluer la sécurité et l’efficacité du datopotamab deruxtecan, avec ou sans durvalumab, en comparaison avec un traitement standard choisi par l’investigateur (capécitabine et/ou pembrolizumab) chez des patientes atteintes de CSTN de stade I à III qui présentent une maladie invasive résiduelle dans le sein et/ou les ganglions lymphatiques axillaires lors de la résection chirurgicale suivant un traitement systémique néoadjuvant.

L’objectif principal de TROPION-Breast03 est la survie sans maladie invasive, telle qu’évaluée par l’investigateur. L’essai prévoit de procéder à la randomisation de 1 075 patientes à travers plusieurs sites en Asie, en Europe et en Amérique du Nord.

Daiichi Sankyo et AstraZeneca disposent d’un important programme de développement clinique pour le datopotamab deruxtecan dans le traitement du CSTN, dont TROPION-Breast03. En tant que groupe universitaire directeur de l’essai, SWOG Cancer Research Network Clinical Trials Partnerships (SWOG CTP) joue un rôle clé dans le développement du protocole de l’essai, la sélection de sites aux États-Unis et la planification du recrutement et de l’analyse.

À propos du Centre universitaire de santé McGill

Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est l’un des centres hospitaliers universitaires les plus réputés au monde. Fort du leadership médical de ses hôpitaux fondateurs, le CUSM prodigue des soins multidisciplinaires d’une qualité exceptionnelle centrés sur les besoins des patients, en français et en anglais. Affilié à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université McGill, le CUSM continue de façonner le cours de la médecine pédiatrique et adulte en attirant des sommités cliniques et scientifiques du monde entier, en mettant à l’essai des technologies médicales de pointe et en formant les professionnels de la santé de demain. En collaboration avec les partenaires de notre réseau, nous construisons un avenir meilleur pour nos patients et leurs familles, pour nos employés, nos professionnels, nos chercheurs et nos étudiants, pour notre communauté et surtout, pour la vie. www.cusm.ca

À propos de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et de la santé. Établi à Montréal, au Canada, l’institut, qui est affilié à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université McGill, est l’organe de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) — dont le mandat consiste à se concentrer sur les soins complexes au sein de sa communauté. L’IR-CUSM compte plus de 450 chercheurs et environ 1 200 étudiants et stagiaires qui se consacrent à divers secteurs de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et de la recherche en santé évaluative aux sites Glen et à l’Hôpital général de Montréal du CUSM. Ses installations de recherche offrent un environnement multidisciplinaire dynamique qui favorise la collaboration entre chercheurs et tire profit des découvertes destinées à améliorer la santé des patients tout au long de leur vie. L’IR-CUSM est soutenu en partie par le Fonds de recherche du Québec — Santé (FRQS). ircusm.ca