Dans un monde idéal, l’allaitement devrait commencer immédiatement après l’accouchement et devrait être accompagné de soins peau à peau. Mais cela n’est pas toujours possible. Au CUSM, un centre de soins complexes en obstétrique, beaucoup de bébés sont nés prématurément et la mère a besoin d’un soutien particulier pour offrir son lait. Et c’est ici que l’équipe de soutien en lactation entre en compte. À l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME) et à l’Hôpital Royal Victoria (HRV), l’équipe de cinq infirmières cliniciennes couvre non seulement l’unité de soins intensifs néonatals (USIN), mais soutient également les mères partout à l’HME, y compris l’unité de soins intensifs pédiatriques (USIP), les unités d’hospitalisation, le département d’urgence et les secteurs cliniques.
À l’HRV, l’équipe est souvent appelée auprès des mères et leurs nouveau-nés dans le Centre des naissances, l’unité de soins post-partum ou l’USI adulte. Elle soutient les mères dans toutes sortes de situations.
« Il est important de savoir que même si un bébé est allaité au sein, cela ne veut pas dire qu’il boit réellement », dit Mireille Béchard, infirmière clinicienne et conseillère en allaitement. « Si un enfant naît avec différents problèmes de santé, il se peut qu’il prenne plus de temps à apprendre à allaiter ou puisse ne pas complètement développer cette capacité. Dans ces cas-ci, l’enfant pourrait recevoir le lait maternel par différents moyens ».
« Nous rencontrons les mères où qu’elles soient et nous les aidons à atteindre leurs objectifs en leur offrant du soutien et l’information dont elles ont besoin », ajoute Cathy Deacon, infirmière clinicienne et conseillère en allaitement.
Le CUSM offre aux patientes et leur famille des séances d’information, avant l’accouchement, sur l’allaitement afin de leur donner l’information nécessaire et des conseils sur la préparation à l’allaitement et ce à quoi à s’attendre lors des six premières semaines après la naissance. Les parents peuvent s’inscrire en contactant allaitement@muhc.mcgill.ca.
« Dans ce cas-ci, les mères sont encouragées à venir avec une personne qui jouera un rôle essentiel lors de l’allaitement », dit Karine Huppé, infirmière clinicienne. « Cette personne pourrait être leur partenaire, leur mère, leur sœur : quelqu’un sur qui elles peuvent compter pour recevoir du confort, quelqu’un qui est sur la même longueur d’onde. La manière dont les parents décideront de nourrir leur bébé est l’une des décisions les plus importantes qu’ils prendront en tant que parents. Cette information pourra les aider à prendre une décision réfléchie et ainsi offrir à leur bébé un début de vie sain ».
Du 1er au 7 octobre, l’équipe célèbre la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, organisée par la World Alliance for Breastfeeding Action (WABA), une organisation qui contribue à sensibiliser la population, à travers le monde, à l’importance de l’allaitement comme étant la norme pour l’alimentation du nourrisson. Au Canada, cette semaine est célébrée lors de la première semaine d’octobre, c’est-à-dire, la 40e semaine de l’année. Elle symbolise donc la durée moyenne de gestation de la femme. En 2019, le slogan #WBW, « Autonomiser les parents, faciliter l’allaitement » (en anglais, Empower Parents, Enable Breastfeeding), a été choisi afin d’inclure tous les types de parents qui existent dans le monde d’aujourd’hui.
« L’allaitement est la spécialité de la mère, mais lorsque les parents, les partenaires, les familles, les collègues et les communautés la soutiennent, son allaitement devient plus efficace, » dit Amanda Camacho, infirmière clinicienne. « C’est pour cela qu’il est essentiel d’encourager un environnement ouvert d’esprit et de soutenir les deux parents, afin qu’ils puissent atteindre leurs objectifs d’allaitement ».
Pour en apprendre plus sur l’allaitement maternel, visitez les pages Web suivantes:
- https://www.bibliothequescusm.ca/patients/sujets-de-sante/allaitement/
- https://www.hopitalpourenfants.com/infos-sante/pathologies-et-maladies/les-mythes-sur-lallaitement
2 octobre 2019