Le dépistage de la dépression est devenu une pratique courante dans les milieux de soins cardiaques en dépit de l’absence de preuves démontrant son efficacité

Une analyse exhaustive des études portant sur le dépistage de la dépression chez les patients atteints de maladie coronarienne a conclu qu’il n’existe aucune preuve pour soutenir l’idée selon laquelle le dépistage routinier améliorerait les résultats en matière de dépression ou de soins cardiaques. La recherche, dirigée par des chercheurs de l’Institut Lady Davis de l’Hôpital général juif (HGJ), paraît dans la revue médicale PLoS ONE.

Depuis 2008, l’American Heart Association (AHA) recommande le dépistage de routine de la dépression chez tous les patients atteints d’une maladie cardiaque. À la lumière de ces constatations, le Dr Brett Thombs, principal auteur de l’étude, soutient que l’AHA devrait réviser sa position.

« La dépression est un problème important chez les patients atteints d’une maladie cardiaque et nous devons en assurer une meilleure prise en charge », a déclaré le Dr Thombs, chercheur chevronné à l’Institut Lady Davis à l’HGJ, titulaire de la chaire William Dawson et professeur agrégé en psychiatrie à l’Université McGill, « mais les preuves ne soutiennent tout simplement pas le dépistage routinier comme une solution potentielle, à ce stade-ci. Le dépistage nécessite beaucoup de ressources pour une stratégie qui n’est pas susceptible d’être bénéfique aux patients. »

 

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10 janvier 2013