La professeure adjointe Sylvie Lambert, de l’École de sciences infirmières Ingram de la Faculté de médecine de l’Université McGill, figure parmi onze chercheuses mcgilloises récemment nommées titulaires d’une Chaire de recherche du Canada (CRC). La Pre Lambert est titulaire de la CRC de niveau 2 en soutien à l’autogestion durable pour les personnes atteintes de cancer et leurs aidants naturels. Attribuées à d’exceptionnels nouveaux chercheurs reconnus par leurs pairs comme étant susceptibles de devenir des chefs de file dans leur domaine, les chaires de niveau 2 sont assorties d’un financement annuel de 100 000 $ pour cinq ans, renouvelable une fois. Les CRC ont été créées pour aider les universités canadiennes à attirer et à retenir des chercheurs accomplis et émergents de calibre mondial.

Avant de se tourner vers la recherche, la Pre Lambert exerçait comme infirmière aux soins intensifs, où elle était en contact avec des patients et des familles aux prises avec de graves maladies. « Je voulais savoir de quelle information ils ont besoin, où ils trouvent cette information et comment ils s’en servent pour vivre le mieux possible avec leur maladie chronique », explique la Pre Lambert. « Comme clinicienne, j’ai vite réalisé que l’information donne du pouvoir et de l’autonomie aux patients et à leurs proches, et, du même coup, que le manque de connaissances et la désinformation peuvent avoir un puissant effet négatif. »

La chaire de recherche de la Pre Lambert a pour but premier d’élaborer et d’évaluer des interventions cliniques visant à offrir la meilleure information possible pour répondre aux besoins des patients et de leurs proches, avec compassion et pertinence. « Communiquer l’information dont ils ont besoin et les aider à acquérir les habiletés d’autogestion nécessaires pour vivre le mieux possible durant une période stressante et très émotive représente tout un défi, mais c’est ce que notre équipe tente de réaliser! »

Les travaux de la Pre Lambert visent ultimement à doter les équipes cliniques d’une série d’interventions pour aider les patients et leurs proches à gérer les difficultés émotives, sociales et physiques associées à la maladie chronique. « Nous voulons donner aux cliniciens les ressources et les outils nécessaires pour soutenir les patients au moment où ils en ont le plus besoin », indique la chercheuse. « Nous tenons aussi compte du climat actuel du système de santé et essayons d’éviter les coûts additionnels, par exemple en utilisant des plateformes en ligne ou en organisant les interventions de sorte que les plus intensives soient réservées aux personnes qui en ont le plus besoin. »

L’équipe de la Pre Lambert vient de recevoir deux subventions Catalyseur pour des essais cliniques novateurs des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). « Nous avons hâte d’observer les effets pratiques de ces projets », précise-t-elle. « Cette chaire de recherche témoigne de la reconnaissance de la valeur et de la précision scientifiques de nos travaux par d’autres chercheurs au Canada, dans notre domaine et ailleurs. »

La CRC en soutien à l’autogestion durable pour les personnes atteintes de cancer et leurs aidants naturels est financée notamment par Cancer de la prostate Canada, le Réseau de recherche en interventions en sciences infirmières du Québec, le Fonds de recherche du Québec – Santé et les IRSC. La collaboration est pancanadienne : le Princess Margaret Hospital, le Centre universitaire de santé McGill, le Centre hospitalier de St. Mary, ActionCancer Manitoba, le Tom Baker Cancer Centre, l’Université de Calgary et le Vancouver Prostate Centre.

Avant d’arriver à McGill, la Pre Lambert était chercheuse boursière du National Health and Medical Research Council à l’Unité de recherche translationnelle sur le cancer de l’Ingham Institute for Applied Medical Research, à l’Université de New South Wales, en Australie. Pour obtenir de plus amples renseignements, visitez le http://www.mcgill.ca/nursing/faculty/sylvie-lambert.

Le 19 mai 2017