Par Marie Moucarry, Centre de recherche sur le cancer Rosalind et Morris Goodman
Domaine de recherche : Vieillissement cellulaire
Département : Biochimie
Superviseur : Pr Imed Gallouzi
Parle-nous un peu de toi :
Je viens de Kingston, en Ontario, et je suis venu à Montréal pour faire mon baccalauréat en biochimie à l’Université McGill. Je suis maintenant doctorant en cinquième année dans le laboratoire du Pr Gallouzi.
- Pourquoi as-tu choisi le Centre de recherche sur le cancer Rosalind et Morris Goodman (CRCG)?
J’ai toujours été intrigué par la science, mais je me suis intéressé pour la première fois à la recherche en travaillant dans le laboratoire du Pr Arnim Pause en tant qu’étudiant au premier cycle. C’est là que j’ai réalisé que la recherche au CRCG touche un large éventail de sujets. Nous avons également les meilleurs scientifiques du monde, comme la Pre Morag Park et le Pr Nahum Sonenberg, qui sont pionniers dans leur domaine et ont grandement contribué à la science.
Il existe également de grandes opportunités au CRCG. Pendant la pandémie, par exemple, j’ai fait partie d’un groupe de recherche qui a soumis la demande de subvention pour le développement d’une trousse de test de dépistage COVID fabriqué au Canada. Nous avons fini par obtenir la subvention et les trousses de test sont maintenant fabriquées par McGill au Centre universitaire de santé McGill!
- Parle-nous de tes recherches. Quelles sont les principales conclusions?
Notre équipe de recherche étudie comment le vieillissement modifie la fonction des RBP (protéines de liaison à l’ARN) pour favoriser les maladies liées à l’âge. Spécifiquement, mon travail examine comment les cellules sénescentes, également appelées « cellules zombies », s’accumulent dans le corps et ont une influence directe sur ces maladies liées à l’âge par la sécrétion de protéines nocives. Fait intéressant, nous avons trouvé un moyen d’arrêter, ou au moins de réduire considérablement la sécrétion de ces protéines dans le corps.
- Qu’est-ce qui te passionne le plus dans la recherche?
La corrélation entre l’âge et le cancer nous donne l’opportunité de trouver des solutions pour prolonger la qualité de vie des personnes au cours des dernières phases de leur vie. Le vieillissement est un enjeu universel, de sorte que notre recherche a le potentiel d’avoir un impact sur le milieu de la santé dans son ensemble.
En tant que chercheurs, nous sommes également des conteurs. Nous assemblons les morceaux pour qu’à la fin, il y ait un message plus important à transmettre.
- Quel est ton passe-temps préféré à l’extérieur du laboratoire?
J’aime cuisiner et expérimenter avec de nouvelles recettes. J’adore jouer au basketball, je suis un grand fan des Raptors de Toronto. Je joue aussi à des jeux vidéo pour me détendre et me changer les idées!
- Quels sont tes futurs projets?
Le secteur du vieillissement est en plein essor, alors j’aimerais rester dans la recherche sur le vieillissement. Éventuellement, j’aimerais travailler dans l’industrie pharmaceutique afin d’effectuer des essais cliniques directs pour de nouvelles thérapies contre les maladies liées à l’âge.
J’aimerais également poursuivre mon travail pour aider les chercheurs à trouver de meilleures façons de collaborer. Parfois, dans le milieu universitaire, le processus de publication d’un article peut être tellement compétitif qu’on rate des collaborations importantes. Je voudrais améliorer ces structures.
Toutefois, une conséquence de la pandémie est que les gens sont maintenant plus en ligne que jamais et les médias sociaux sont devenus une excellente plateforme pour partager les informations. Pour moi, Twitter est devenue l’endroit idéal pour rechercher des articles et c’est un excellent moyen de collaboration pour les scientifiques. Que vous soyez au cégep ou professeur d’université, tout le monde a une voix égale et une chance d’être entendu.
- Qu’est-ce qui va te manquer le plus du CRCG?
De nombreux aspects du centre que nous avons perdus pendant la pandémie me manquent déjà. Les événements communautaires et les rencontres avec d’autres laboratoires me manquent parce que j’ai moins l’occasion d’apprendre des autres chercheurs. En tant que chercheur, c’est la communauté et les amis qui nous aident à garder le moral! Heureusement, l’équipe du laboratoire Gallouzi est tissée serrée : nous l’appelons d’ailleurs la famille Gallouzi. Nous voir tous les jours nous donne un lien unique et retrouver ce genre d’amitié ailleurs sera difficile – j’ai vraiment de la chance!
Vous pouvez contacter Amr Omer via :
Courriel: amr.omer@mail.mcgill.ca
Twitter: @amr_omer
LinkedIn: www.linkedin.com/in/amr-omer